Des nouvelles de l’École Christiane Bélanger-danse et Le Ballet de Québec

Françoise Sullivan
Françoise Sullivan

L’Avocat Marc Bellemare et ancien ministre de la justice et sa femme Lu Chang Khuong avocate également nous feront l’honneur cette année d’une grande dame du Québec au spectacle Hymne au printemps le 21 avril prochain à la salle Albert-Rousseau présenté par l’École Christiane Bélanger-Danse et le Ballet de Québec.

Il s’agit de madame Françoise Sullivan qui fera le mot d’ouverture.

Voici la biographie qui est très intéressante à parcourir.

Biographie de Madame Françoise Sullivan

Françoise Sullivan, sculpteure, peintre, danseuse et chorégraphe (Montréal, 10 juin 1925). Françoise Sullivan étudie à l’École des beaux-arts de Montréal de 1941 à 1945. En 1943, l’historien de l’art Maurice Gagnon demande à Sullivan de participer à l’exposition « Les Sagittaires » à la galerie Dominion, à Montréal. Cet événement passe pour avoir joué un rôle fondamental dans la formation du groupe des AUTOMATISTES. Madame Sullivan étudie aussi la danse, domaine dans lequel elle devient professionnelle, et commence à explorer la chorégraphie en 1945. À l’automne 1946, elle se rend étudier la danse moderne à New York avec Franziska Boas, fille de l’anthropologue Franz Boas, puis avec Martha Graham et Louis Horst. Elle organise à New York une exposition des oeuvres des Automatistes, au studio de Boas.

En 1948, F. Sullivan publie un essai sur la danse dans le manifeste du REFUS GLOBAL, dans lequel elle souligne l’importance de la spontanéité des émotions et de l’expression de l’énergie intérieure révélée par le subconscient. Danseuse et chorégraphe novatrice, avec sa collègue Jeanne Renaud, elles modernisent radicalement la danse telle que pratiquée à l’époque à Montréal. Son spectacle « Danse dans la neige » (février 1948), présenté dans les champs de Saint-Hilaire, ouvre la voie à la pratique contemporaine qui consiste à monter des spectacles de danse dans des décors non conventionnels. De 1952 à 1956, elle réalise des chorégraphies et danse pour le réseau de télévision de la Société Radio-Canada. Le ballet Rose Latulippe (1953), adaptation d’une légende racontée par Philippe Aubert de Gaspé, est l’un de ses grands succès à la télévision. À New York, sa chorégraphie inspirée par la danse africaine et hindoue exploite les mouvements naturels de tout le corps (plutôt que de se limiter à la virtuosité des jambes), les gestes simples près du sol, les pieds nus, les costumes dépouillés et les réflexes automatiques.

F. Sullivan crée une sculpture monumentale pour EXPO 67 et, à la fin des années 60, commence à travailler le Plexiglas. Au cours d’un séjour en Italie, au début des années 70, elle entreprend des projets d’art conceptuel et, après 1976, travaille en collaboration avec le sculpteur David Moore. Les années 80 marquent un retour à la peinture sur des surfaces inégales. De fréquents séjours en Crète lui inspirent une nouvelle approche thématique dans une série de tableaux sur les mythes antiques. Au cours de ses années d’enseignement au département d’arts visuels et de danse à l’UNIVERSITÉ CONCORDIA (depuis 1977), Françoise Sullivan crée de nouvelles oeuvres chorégraphiques pour des danseurs indépendants. En 1987, elle reçoit le prix Paul-Émile-Borduas. Une rétrospective de ses oeuvres est organisée au Musée des beaux-arts de Montréal en 2003. En 2005, elle se mérite le Prix du Gouverneur général en arts visuels et en arts médiatiques pour ses exploits artistiques.

 

Mot de Marc Bellemare

Chers parents, cher public, l’École de danse Christiane-Bélanger nous surprend encore cette année en présentant des spectacles de calibre professionnel dans les salles les plus prestigieuses du Québec. L’Hymne au printemps, à la Salle Albert-Rousseau, fait partie de ces joyaux.

La danse classique exige patience, détermination et courage. Les professeurs qui encadrent les enfants dans cet apprentissage méritent toute notre admiration. Le crédit revient aussi aux parents qui, jour après jour, supportent les jeunes sur différents plans. A les voir évoluer dans un univers aussi stimulant, Il faut reconnaître que le jeu en vaut la chandelle.

Toutefois, rien de tout ça n’aurait été possible sans l’implication acharnée et soutenue de Madame Christiane Bélanger, fondatrice de l’École et maîtresse d’oeuvre de cette programmation exceptionnelle qui nous est offerte en danse depuis 1989.

Ce succès inégalé est salué aujourd’hui par la présence exceptionnelle de Madame Françoise Sullivan, danseuse, chorégraphe, peintre et sculpteure, signataire du manifeste « Refus Global » et pionnière de la danse mo-derne au Québec et au Canada. La présence de Madame Sullivan honore non seulement l’institution École de danse Christiane- Bélanger, mais aussi les actrices et acteurs de l’Hymne au Printemps et tous ceux qui croient en l’avenir de de cette merveilleuse discipline.

Marc Bellemare

 

photo: courtoisie