Au Salon du Livre de Québec, il n’y a pas que des romans!

Simple Plan et Kathleen Lavoie
Simple Plan et Kathleen Lavoie

En cette dernière journée du Salon international du livre de Québec, j’en ai profité pour découvrir d’autres genres de livre que des romans. Ainsi, Monique Vaillancourt Lelièvre m’a parlé de l’album scrapbook hommage à son époux Sylvain Lelièvre, puis, Kathleen Lavoie m’a parlé de la biographie de Simple Plan, pendant que le groupe se faisait assaillir par leurs admirateurs. J’ai également discuté avec India Desjardins à propos de sa BD La Célibataire et ses autres projets en cours. Finalement, Fabien Cloutier m’a parlé de son adaptation de l’histoire de la Guerre des Tuques pour en faire une pièce de théâtre à jouer dehors l’hiver. Car le Salon du Livre de Québec, c’est tout cela aussi!

 

 

Monique Vaillancourt-Lelièvre
Monique Vaillancourt-Lelièvre

À la veille du début du Salon du livre, les éditions L’Instant même procédait au lancement officiel de l’album TOI L’AMI. CENT REGARDS SUR SYLVAIN LELIÈVRE. J’ai donc rencontré l’épouse de Sylvain et co-auteur du livre, Monique Vaillancourt Lelièvre pour qu’elle me parle un peu de ce bel hommage à Sylvain Lelièvre et son œuvre. 

Est-ce que ce fut un long processus de ramasser, ou récolter tous ces témoignages d’amour?

« Ce fut long, mais pas pénible, car les témoignages sont arrivés assez facilement et les archives, je les avais tous déjà accumulés au fil des ans. Il n’y a que quelques photos que je suis allée chercher ailleurs. Donc, on partait des textes qu’on recevait et on tentait de les regrouper par thème, puis, je fouillais dans mes archives, dans le journal de bord de Sylvain, ou son journal intime, ou ses poèmes, ses manuscrits, bref quelque chose qui venait valider ou complétait ce qui était dit. Puis, la graphiste, elle a fait un travail extraordinaire. Mais au bout du compte, on a dû élaguer et ne pas tout mettre ce qu’on avait accumulé.»

Qu’est-ce que cela vous fait de revisiter vos souvenirs de votre vie avec votre époux comme cela, lors de la production de ce livre album? « Depuis 10 ans, j’ai eu quand même beaucoup à faire ce chemin-là. Par exemple, il y a 1 an et demi, on avait sorti un CD de chansons d’amour, puis il y a des hommages à toutes les années aussi. Alors, il y a toujours eu quelque chose qui me garde en contact avec mes souvenirs. C’est sûr que ce projet-ci est plus intime, avec plus de profondeur. Cela me rend donc heureuse. C’est beaucoup de joie de voir comment aussi mes archives prennent une forme belle dans le livre avec la graphiste. Cela me ravit. »

Denys Lelièvre et Monique
Denys Lelièvre et Monique

Et maintenant, c’est une belle opportunité de faire connaître Sylvain à ses petits-enfants n’est-ce pas? « C’est certain. Les deux petites, dont l’ainée qui a 10 ans, ont écrit un mot dans le livre. C’est touchant, parce qu’elles ont soif de connaître leur grand-père. C’est un cadeau pour elle et pour moi aussiJ’espère que d’où il est il puisse apprécier et être fier de ce livre et de tous ces hommages.. Ce projet de livre est une belle réalisation et j’ai eu une très grande collaboration et un bon soutien de la part Laurent Lavigne et Élisabeth Gagnon. Et ensuite, il y a d’autres projets de CD à venir, avec la compagnie de disque. »

Voici mon article de mon appréciation de ce magnifique livre hommage, à Sylvain Lelièvre, sous forme de scrapbook. https://info-culture.biz/2013/04/16/toi-lami-cent-regards-sur-sylvain-lelievre-un-album-hommage-fort-emouvant/ 

 

 

 

Séance de dédicaces de Simple Plan
Séance de dédicaces de Simple Plan

Par la suite, je suis allée faire un tour à la séance de dédicaces de Simple Plan pour tenter d’avoir une entrevue avec un des membres du groupe. Dès 6 h 30 dimanche matin, les premiers fans du groupe Simple Plan s’accumulaient dans la file du foyer du Centre des Congrès, pour la séance de dédicace de la biographie du groupe. Plus de 300 personnes attendaient patiemment que le groupe s’installe pour les 2 heures de séances de photos et dédicaces prévues de 13 h à 15 h dimanche après-midi.

Malheureusement, vu la quantité de médias plus imposants présents, Info-Culture n’a pu réussir à se faire accorder une entrevue, mais la co-auteure du livre Kathleen Lavoie a bien voulu répondre à nos questions.

Le livre de Simple Plan est en vente depuis novembre dernier en anglais et en français. Êtes-vous satisfait de la réponse des gens à ce livre, leur intérêt et leurs commentaires? «On est vraiment satisfait et on s’attendait à cette réponse positive des fans, car on sait comment le groupe est aimé et apprécié. Ils ont des fans partout dans le monde. Et je pense que ça faisait longtemps que leurs fans attendaient que leur histoire soit racontée. Et en plus c’était les 10 ans du groupe alors on était confiant que cela obtiendrait de bons succès. Mais de le voir… c’est vraiment le fun!»

Pourrait-il être traduit en d’autres langues aussi, vu votre popularité mondiale?« Ils ont fait le choix que la version internationale serait la version anglaise. Donc, la version anglaise est disponible partout dans le monde. On peut la commander par internet. Je n’ai pas eu vent de traduction dans d’autres langues. On a parlé un moment donné de peut-être traduire en portugais pour le Brésil, car c’est un endroit où ils sont extrêmement populaires. Cela aurait peut-être valu la peine de faire une traduction. Je ne pense pas que cela va se réaliser par contre. »

 Et pour vous, d’écrire ce genre de biographie, c’était une première? Si un autre groupe vous approchait pour écrire un projet semblable, est-ce que cela vous tenterait de le refaire à nouveau? « Oui c’était mon premier livre du genre. Et ce serait intéressant de le faire pour un autre groupe. Mais je pense que n’importe qui, qui se lance dans l’écriture d’un livre,  c’est tellement de travail et d’investissement, qu’il faut aussi connecter beaucoup avec son sujet. Moi, j’avais une bonne relation avec les gars de Simple Plan avant, alors cela a rendu le travail super agréable. Je ne m’imagine pas faire cela avec un groupe que j’aimerais moins ou dont l’œuvre ne me parlerait pas autant. Donc, je ne dirais pas non c’est sûr, je le referais demain matin, mais il faudrait voir avec qui. » 

Simple Plan s’est allié aux Éditions La Presse pour offrir à leurs fans un livre célébrant les 10 ans de la sortie de leur premier album No Pads, No Helmets… Just Balls et qui revisite les étapes de la création de leur groupe, leur travail acharné pour réussir et leur ascension spectaculaire jusqu’au sommet des palmarès internationaux.

Voici mon appréciation de Simple Plan l’histoire Officielle :

https://info-culture.biz/2012/11/12/simple-plan-lhistoire-officielle/

Et voici l’entrevue que le groupe nous avait accordée lors du lancement officiel du livre en novembre dernier : https://info-culture.biz/2012/11/14/entrevue-groupe-simple-plan-lancement-de-livre/

India Desjardins
India Desjardins

J’ai également eu la chance de rencontrer India Desjardins qui a publié sa première bande dessinée, La Célibataire, créée en étroite collaboration avec l’illustratrice française Magalie Foutrier. Après une séance de dédicaces fort achalandée, India a bien voulu me parler de ce défi de la bande-dessinée et de ses projets en cours.

Tu t’étais lancé dans un nouveau défi, soit la bande-dessinée. Comment as-tu trouvé l’expérience? Quel a été ton plus grand défi? « J’ai beaucoup aimé cela. C’est sûr qu’après avoir écrit huit romans sur Aurélie, c’était le fun de pouvoir essayer une expérience différente, tout en étant moi-même. Et de travailler en équipe avec l’illustratrice Magalie Foutrier cela a été vraiment rafraichissant et on est devenues de véritables amies par la suite.  Et j’avais envie d’aller où on ne m’attend pas. Dans ce sens-là, je suis hyper-touchée que le public m’ait suivi. C’est toujours surprenant de les voir arriver avec ma BD et cela me touche beaucoup. »

Est-ce que tu voudrais récidiver avec un tome 2? « Bien là, présentement, je travaille sur un conte de Noël illustré, qui paraitra aux éditions de la pastèque, avec l’illustrateur Pascal Blanchet. Ça devrait sortir à l’automne prochain. Pour ce qui est d’une suite à la Célibataire, on y pense et c’est dans les plans, mais pour l’instant ce n’est pas encore concret, parce que chacune de nous, on est sur d’autres projets présentement. »

Et est-ce qu’il y aura un autre scénario pour un prochain film d’Aurélie Laflamme?  « Oui, je travaille à l’écriture du scénario présentement. Ce sera les tomes 7 et 8 ensembles. C’est sûr que ça peut prendre quelques années avant que ça se fasse. Pour l’écriture, j’essaie de faire du mieux que je peux, et ensuite, ça va être entre les mains de ceux qui décident pour les subventions. Donc, on se croise les doigts pour que ça fonctionne… Et c’est sûr que je veux garder Marianne Verville, la même jeune comédienne pour le rôle d’Aurélie. Même si elle a 18 ans déjà, comme c’est la fin de l’histoire d’Aurélie qu’on raconte, elle n’est donc que 2 ans de plus vieille qu’Aurélie à ce moment-là. Mais au cinéma, ce n’est pas rare de voir des comédiennes de 25 ou 30 ans, jouer des rôles de jeunes ados. Alors, on a du temps encore devant nous. Et c’est sûr et certain que ce sera Marianne et personne d’autres pour jouer ce rôle.»

https://info-culture.biz/2012/12/09/la-celibataire-dindia-desjardin/

http://www.lapasteque.com

Fabien Cloutier
Fabien Cloutier

Finalement, je me suis arrêté à nouveau au kiosque des éditions L’instant Même pour parler avec Fabien Cloutier, qui est l’auteur qui a transposé, La Guerre des Tuques,  comme œuvre pour la scène, mais avec un regard neuf, ce scénario original de Roger Cantin et Danyèle Patenaude, réalisé par André Melançon, premier volet des Contes pour tous. Par la suite, cette pièce a été présentée, dehors, devant le Musée national des beaux-arts du Québec du 7 février au 3 mars 2013.

Tout d’abord, adapter l’histoire de la guerre des tuques pour en écrire une pièce et ensuite la jouer dehors au Musée des Beaux-Arts, d’où est venue cette idée? « C’était l’idée de Jean Bélanger au départ, du théâtre Sous Zéro, qui voulait faire ce projet depuis, environ 2008. Mais rapidement, on s’est dit qu’on ne voulait pas faire la même chose que le film. On voulait décoller dans une autre direction et se donner des permissions. C’est donc une écriture qui s’est déroulée sur un vrai bon deux ans. Donc, après une première version qui a pu reposer un peu, le temps que le projet se concrétise, on a retravaillé les textes après avec les comédiens, et on l’a éprouvé en salle de répétition. »

Ensuite, vous avez présenté la pièce au Musée des Beaux-Arts, dehors. Cela a dû être tout un défi ? La réponse du public a été bonne? « J’ai été très content de la réponse du public. Comme j’avais déjà joué dans toutes les autres productions du théâtre Sous Zéro, c’était une chose, un défi, que je connaissais bien. Donc, je savais qu’il y avait la nécessité de parler au public (à travers la vitre extérieure), la nécessité de faire une mise en scène qui est assez proche de la fenêtre. Je savais aussi qu’il y avait quelque chose de festif et d’assez libre là-dedans. Donc, il y avait un paquet de choses que je connaissais déjà de la forme que ça doit prendre alors je pense que cela a joué sur l’adaptation que j’ai faite.»

En entrevue avec Fabien Cloutier
En entrevue avec Fabien Cloutier

Et de jouer dehors, est-ce que cela a été difficile pour les comédiens de s’adapter au climat? « Oui, surtout au début. C’était les plus froides journées. Mais durant la pièce, les comédiens n’ont pas eu froid vraiment. C’est plutôt durant les premières journées de répétitions dehors. Là, c’est plus long, quand ça devient technique, ça peut devenir plus compliqué, mais sinon, on n’a pas eu d’engelure ou autre. »

Le Théâtre Sous Zéro a créé le conte d’hiver et la version théâtrale d’Agaguk, en 2008, maintenant la guerre des Tuques… peut-on penser qu’il y aura d’autres projets de pièce comme ça dehors? « C’est vraiment Jean Bélanger qui pourrait répondre à cette question, mais je pense que oui, qu’ils ont d’autres projets en tête. Et même pour La Guerre des Tuques, on regarde pour voir si cette pièce pourrait être reprise. Mais pour l’instant, il n’y a pas encore de décisions sur le sujet. » 

Qui aurait crû que plus de 25 ans après la présentation du film La guerre des tuques que quelqu’un s’attarderait à créer une pièce de théâtre à partir de ce fameux film jeunesse québécois!

Voici le lien vers mon appréciation du texte de La guerre des tuques le livre de la pièce :

https://info-culture.biz/2013/02/08/la-guerre-des-tuques-de-fabien-cloutier-texte-de-la-piece/

et mon appréciation de la présentation de la pièce :

https://info-culture.biz/2013/02/08/la-guerre-des-tuques-un-conte-pas-pour-tous-mais-plaisir-garanti/

Et maintenant, que dire de plus, sinon, à l’an prochain pour un autre Salon International du livre de Québec!

www.silq.ca

Crédit Photos : Philippe Moussette et Lise Breton