Les ethnies, le racisme, la vie de célibataire… mais aussi des numéros en musique et en chanson, c’est cela aussi le Comédie Club!

Olivier Martineau
Olivier Martineau

Malgré la température trop belle pour rester à l’intérieur, hier, le 8 mai dernier, il ne fallait surtout pas manquer l’avant-dernier rendez-vous du Comédie Club, présenté tous les mercredis soirs depuis la fin février à l’Impérial de Québec. Et le public était effectivement au rendez-vous prêt à se dilater la rate encore une fois et à découvrir des talents de chez nous. Ainsi, avec Olivier Martineau, à l’animation, toujours aussi débordant d’énergie et de douce folie dans ses présentations et ses anecdotes, le public de l’Impérial a pu applaudir chaudement et rire amplement avec les six humoristes présents : Mathieu Pepper, Charles Beauchesne, Sébastien Russell, Mélanie Ghanimé, Julien Tremblay et Franky Laff

Olivier Martineau, il faut le dire, a un réel talent pour improviser avec le public. Et il l’a démontré pleinement hier, en interpellant diverses personnes dans les premières rangées pour parler de leurs métiers et se permettre quelques blagues imprévues. Pour sa dernière soirée à l’animation (puisqu’il sera remplacé la semaine prochaine par Korine Côté, alors qu’il ira au Jamel Comédie Club en France) il s’est donné à fond avec des blagues sur des sujets variés, comme son toujours très populaire thème du quartier Saint-Roch, ou son perroquet qui ne parle pas, mais se racle la gorge, les nains humoristes, des appels au 9-1-1 lors d’un feu au salon de coiffure tout feu, tout flamme… mais aussi une idée très originale et surprenante, soit créer des effets spéciaux d’écran de fumée… avec un pot de poudre pour bébé. Vraiment très drôle!

Mathieu Pepper
Mathieu Pepper

Mathieu Pepper a la tâche ingrate de casser la glace avec sa prestation. Il nous parle de sujets divers, comme cette vieille dame qu’il a rencontrée dans l’avion à son retour de Cuba, alors qu’elle feuilletait l’avis des décès dans le journal… son Facebook à elle,  pour retrouver ses amis ?! Ensuite, il raconte ses anecdotes de vol par infraction qui a eu lieu chez lui, entremêlant des blagues sur le racisme, les ethnies, le beurre de peanut et son numéro le plus drôle, lorsqu’il appelle le 9-1-1 pour rapporter son vol, mais fait un lapsus avec le mot viol… Une première prestation plutôt ardue, mais qui pourrait être raffinée et devenir un numéro fort intéressant.

 

Charles Beauchesne
Charles Beauchesne

Charles Beauchesne, de Montréal, qui dit lui-même avoir l’air d’une chauve-souris, m’a plu énormément, par son autodérision (sur les gens de Montréal) et surtout son énergie débordante et son sens du timing. Un vrai moulin à parole, Charles utilise un vocabulaire très imagé pour nous présenter diverses situations ou personnages, si bien que d’imaginer ces situations nous fait déjà rire, avant même que la blague surgisse. « Gros manteau de fourrure… lunette de soleil la nuit, Pantalon beaucoup trop large porté jusqu’au genou… entouré d’une tonne de filles habillées beaucoup trop sexy pour la saison… peut importe la saison ». Son numéro où il rencontre ce Noir dans le « hood», est hilarant!

Avec comme thème les ethnies (comme lorsque son frère lui raconte qu’il a couché avec une noire et il a ressenti les rythmes de l’Afrique), le racisme… envers les blancs. « Ce n’est pas facile d’être blanc, on est la saveur vanille des Ethnies. », j’adore les expressions originales que Charles utilise dans ses blagues, mais je ne les citerai pas toutes, afin de vous les laisser découvrir si vous avez la chance de le voir en spectacle.

 

Julien Tremblay
Julien Tremblay

Julien Tremblay, humoriste de profession, mais aussi musicien dans l’âme, s’est accompagné de sa guitare tout au long de sa prestation, non pas pour chanter, mais pour se créer une ambiance bien particulière, sur scène. Il grattait sa guitare, en se tortillant sur scène, tout en ponctuant ses punchs de blagues par quelques notes bien sonnées. Bien que j’avais déjà entendu une partie de ses numéros (comme la sonnerie de téléphone de son ado), j’ai trouvé cela original d’ajouter cette fois-ci la guitare à sa prestation. Cela donnait une autre énergie et une belle présentation. Il parle beaucoup de l’écart des générations entre lui, le vieux de 37 ans, et sa fille de 13 ans. C’est très drôle de le voir parler de technologie d’hier versus celle d’aujourd’hui. Et je dois dire que Julien tire dans le mille en disant que « internet ça rapproche les gens éloignés, mais ça éloigne les gens qui sont déjà proches… » Ce numéro est tellement véridique que cela en est drôle à en pleurer! Il nous parle aussi de son expérience avec le service technique de Vidéotron et la fameuse manette pour utiliser illico. On peut dire que cela termine bien la première partie de ce Comédie Club.

 

Avant l’entracte, Olivier Martineau, avait demandé au public, d’écrire sur un bout de papier des titres de chansons qu’Olivier pourrait interpréter accompagné de sa guitare. Or, toujours sous le thème musical, pour débuter la deuxième partie du spectacle, Olivier y est allé d’une chanson de son cru (avec comme refrain : on voit ta graine qui dépasse de ta jupe), après avoir lu une liste de ces demandes spéciales de titres de chansons pour certains assez loufoques, que les gens ont pu écrire.

Sébastien Russel
Sébastien Russel

Sébastien Russel  nous présente un personnage fort étrange, vêtu d’un grand manteau, il interprète un chanteur devenu humoriste, avec un égo et un snobisme incomparable. Avec confettis et fleurs de remerciements, qu’il se lance à lui-même, il nous confie qu’après deux tournées dans tous les Boston Pizza, comme chanteur, il était dû pour se lancer dans une autre carrière, en humour. D’entrée de jeu, son personnage déstabilise le public, mais peu à peu, on s’habitue à son numéro plutôt étrange, où il annonce chacune de ses blagues, comme s’il présentait une chanson, par un annonceur maison qui résonne dans les haut-parleurs. Original comme idée, mais à mon avis, ce numéro devrait être un peu retravaillé…

 

 

 

Mélanie Ghanimé
Mélanie Ghanimé

Mélanie Ghanimé est sans contredit ma révélation de la soirée. (Tiens, c’est bizarre, c’est la deuxième soirée d’humour que je vais voir et les deux fois, c’est l’humoriste féminin qui retient le plus mon attention.) Je pense que Mélanie a fait l’unanimité hier soir, puisqu’elle a reçu des applaudissements monstres à la fin de sa prestation et même une mini ovation debout, ce que j’ai rarement vu au Comédie Club. Un peu à la manière d’une jeune Lise Dion, qui fait beaucoup d’autodérision, elle débute fort avec une blague de cunnilingus, pour enchainer avec ses déboires de femme célibataire qui tente de bien gérer cela du mieux qu’elle peut. Avec des répliques très punchées, des mimiques assez efficaces, et surtout un débit vocal parfois fort rapide, mais extrêmement expressif, Mélanie nous entraine dans ses diverses « dates », avec son vibrateur, Pedro à l’épicerie, aux glissades de Saint-Jean de Matha avec un gars trouvé sur internet.  Elle nous parle de ses déboires avec l’alcool qui la rend vraiment trop « horny » et des divers pseudo que les gars utilisent sur les sites de rencontre : Chewbacca ? (J’ai besoin d’un rasoir pour notre première soirée ?), Doux rêve ? (Est-ce que tu parfumes ton papier à lettres ?) Mélanie est vraiment une fille dynamique, très drôle, et je suis certaine qu’on la reverra très prochainement! Assurément!

 

 

 

Julien Tremblay et Franky Laff
Julien Tremblay et Franky Laff

Julien Tremblay et Franky Laff terminent la soirée avec un duo fort amusant. L’un est le côté sombre (Franky) et l’autre est le côté lumineux (Julien), voilà comment Olivier les a présentés. Accompagné de leurs guitares, ce duo « les 3-4 » surprend par leur humour absurde, et surtout les répliques très déconcertantes de Franky. Il est hilarant de le voir, un peu nono sur les bords, donner la réplique à Julien qui joue le « straigth man » et donne toute la place à Franky et ses propos déroutants. Les quiproquos générés par leur nom « les 3-4 » rendent le public perplexe pour ensuite déclencher une profusion de rires. Mais le numéro le plus drôle est celui où on nous explique le déficit d’attention… écoutez bien pour voir si vous pouvez suivre le raisonnement de Franky!!! À mourir de rire… d’absurdité…! Vous en voulez un exemple : « Selon un sondage réalisé auprès d’un schizophrène, 60 % des répondants disent ne pas entendre de voix»

Les meilleurs numéros présentés à ces Comédie Club seront sélectionnés et ces nouveaux talents auront la chance de voir leur numéro produit pour la télévision dans le cadre du Festival Grand Rire et ensuite diffusé sur les ondes de Canal D.

Billets : 14 $ à la porte ou en ligne. Ce n’est pas cher payé pour une thérapie par le rire une fois par semaine.

Ouverture des portes: 19h00

Pour voir la programmation complète, consultez le www.comedieclub.com.

Les gens peuvent se procurer leur billet directement sur place à l’Impérial de Québec au 252, Saint-Joseph Est, par téléphone au 1 877-523-3131 ou encore directement en ligne au

www.imperialdequebec.com

252, St-Joseph Est, Québec.  Téléphone : 1 877-523-3131

De plus, à l’approche du Grand rire de Québec, du 12 au 23 juin 2013, n’oubliez pas d’acheter votre laissez-passer du festival, qui vous donnera accès à plus de 100 évènements, dont la suite du Comédie Club. Au coût de 20 $ jusqu’au 31 mai, ces laissez-passer sont disponibles dans les Couche-Tard de la grande région de Québec et sur le réseau Billetech. Ensuite, ils seront au prix régulier de 25 $.

Pour plus d’infos sur ce festival du Grand rire de Québec : http://www.grandrire.com/

Crédit photos : Sébastien Larrivée

Jamel Comédie Club en France

http://www.lecomedyclub.com/

www.korinecote.com/