Peter Monk taille l’âme humaine dans le marbre sculpté

Peter Monk, Peaceful Swan
Peter Monk, Peaceful Swan

Depuis plus de cinquante ans, Peter Monk taille dans la pierre. Le marbre de Carrare de préférence, mais aussi l’albâtre, l’onyx et la pierre calcaire.

Dans les année 1950, alors étudiant « insouciant » à l’Université McGill, Peter Monk est saisi par l’image d’un révolutionnaire hongrois d’à peu près son âge.
Il ressent instantanément la nécessité d’extérioriser ses impressions et passe pour ce faire par la pâte à modeler.

Passées plusieurs années sans occuper ses mains, Peter Monk explore sa passion pour la sculpture en s’inscrivant aux cours du soir dispensés par le Musée des Beaux-Arts de Montréal, entre les murs duquel il apprend quatre ans durant à travailler l’argile.

Il s’initie ensuite à d’autres matériaux, comme le métal et le plexiglas, pendant les cours du soir en sculpture de l’Ecole des Beaux-Arts de Montréal.

C’est au terme de dix années d’études et de pratique au Centre Saidye Bronfman que Peter Monk estime avoir acquis les outils et les techniques qui lui permettront de sculpter de manière autonome.

« La sculpture nourrit mon âme » assure l’artiste, qui a réalisé quelque cent-cinquante pièces depuis ses débuts il y a plus d’un demi-siècle.

Portant d’autre part la casquette de président de Paris Glove, l’entreprise familiale où il est entré voilà cinquante-deux ans, Peter Monk aime travailler à son art tôt le matin avant d’entamer sa journée cravatée, de sorte à apaiser le stress de sa vie « très compliquée. »

Rogue Wave
Rogue Wave

Organiques, ses sculptures expriment à-travers la simplicité et la sensualité l’âme commune à toutes les humanités, ses formes se confondant entre autres à celles que l’on peut contempler dans l’art primitif Inuit.

Peter Monk laisse les formes « émerger » de la matière, n’hésitant pas à comparer sa première taille à la descente par un skieur d’une pente abrupte qui, spirale après spirale, trace une piste, sculptant par le yin et le yang de ses skis une descente réussie.

Neuf mois d’efforts sont nécessaires à Peter Monk pour venir à bout d’une oeuvre, unique, le sculpteur creusant et sinuant au marteau pneumatique, au compresseur et aux ciseaux à pierre à la manière de la mer entamant lentement mais sûrement la pierre.

Pour sa première exposition, trente-deux pièces sont mises en vente à la Galerie McClure ; les recettes seront entièrement reversées à des œuvres caritatives via la Monk Family Foundation.

Crédits photographiques : Augustin Charpentier