Amadou et Mariam cloturent le festival de Jazz sous une chaude pluie

Amadou et Mariam
Amadou et Mariam

Après avoir obtenu leur prix, c’est sous une pluie battante que le couple Maliens donne son concert de clôture à la 34e édition du Festival de jazz de Montréal. Malgré ce temps, les fans ne se sont pas laissés intimidés. Dans un premier temps couverts sous leurs parapluies – mais la foule, peu avant le concert, scandait des « fermez les parapluies, fermez les parapluies ! » en chœur, ce qui est compréhensible -, c’était en nombre qu’ils étaient venus assister à ce show, avec une Place des Festivals pleine.

« Ce soir, nous allons faire la fête ! » a lancé Amadou, après ces fameux « est-ce que ça vaaaa ? » dont tout le monde connait sa saveur. Après avoir commencé par le titre Mogo du dernier album Folila, ils jouent Africa mon Afrique, Batoma. Comme ils nous l’on dit lors de la conférence de presse, le duo est là aussi pour chanter pour la paix, et pour l’Afrique. « Nous voulons une Afrique libérée et unie … » nous lance Amadou avant de jouer l’entrainante et rythmée Couloubaly.

Bassiste
Le percussioniste lors du concert d’Amadou et Mariam

Amadou se déchaine sur sa guitare, et envoie des solos à la fois envoutant et entrainant, qui parfois durent bien 2 minutes de rang, n’hésitant pas à utiliser la pédale Fuzz. Le percussionniste s’agite dans tous les sens, agitant sa crinière de dreadlocks ; le bassiste est saisissant avec ces rythmiques funky et jazzy. C’était donc un spectacle musical bien garni. À l’instar du dernier album, le métissage musical est là : un mélange de sons modernes avec des effets de distorsion, mais aussi une présence de percussions et de mélodies traditionnelles.

Et c’est sous le plus gros de la pluie que se sont enchainés, en fin de concert, La Réalité et Beaux Dimanche, rallongés des solos d’Amadou à la guitare. Ils reviennent sur scène, après un rappel, avec Fatoumata Diawara, chanteuse qu’ils considèrent, nous ont-ils confiés en conférence de presse, comme leur fille, fille qu’ils ont vu grandir depuis toute petite. La foule de devant, elle, sous les clous tombants, ne cessait de danser, n’ayant de sens que pour les mélodies africaines. Des filles s’osaient seins nus ; mouillés pour mouillés, les parapluies n’étaient plus. Le festival se termine sous la pluie, mais aussi sous la chaleur du Mali.

 

www.montrealjazzfest.com

© photos : Jonathan Le Borgne