Le grand art de la chanteuse Stephanie Blythe associé à l’excellence des Violons du Roy comble les mélomanes de Québec au Palais Montcalm

Les Violons du Roy
Les Violons du Roy

En ce magnifique jeudi soir automnal, aux accents de l’été indien, la très grande mezzo-soprano américaine, Stephanie Blythe est venue surprendre, enchanter et combler entièrement le public de l’ensemble de musique de chambre Les Violons du Roy à Québec.

Un programme musical fort intéressant et bien choisi proposait comme première pièce une Ouverture en do majeur pour trois hautbois, cordes et basse continue de Telemann. La sonorité de l’ensemble des musiciens, sous la direction de Bernard Labadie était parfaite. La grande cohésion sonore de l’ensemble et la musicalité des trois hauboïstes placés à l’avant, sur la scène débutait fort bien la soirée.

La seconde pièce, Ariana a Naxos de Haydn, une cantate alternant air et récitatif nous permet d’apprécier une première fois la mezzo-soprano Stephanie Blythe. À notre plus grande surprise, on est immédiatement saisi et séduit par la force, la puissance, l’intensité de cette chanteuse. Avec grâce, sans effort apparent, Stéphanie Blythe s’impose sur la scène, occupe tout l’espace musical et projette un tel son en cette salle Raoul-Jobin que l’on est très surpris et séduit également. En cette salle, je pense n’avoir jamais entendu une chanteuse à la voix si puissante. Mais en même temps, on est ravi car les sons graves, aigus, forts ou très doux et subtils de cette chanteuse sont empreints d’une telle maîtrise qui s’impose au spectateur. La beauté d’un art consommé est évident et nous rejoint directement. Il n’y a pas de techniques masquant des manques ou des insuffisances. De plus, le tout est toujours constamment musical et tellement beau. Mentionnons également la grande complicité musicale entre la chanteuse, Bernard Labadie et les musiciens. De très grands moments musicaux en cette soirée !

En seconde partie, les Violons du Roy exécutent une Suite pour orchestre de Jean-Sébastien Bach. Cinq mouvements intéressants où il faut, entre autres, souligner une partie solo magnifiquement joué dans le mouvement « Gavotte » par Mathieu Lussier au basson.

Stéphanie Blythe
Stéphanie Blythe

Puis, Stéphanie Blythe revient dans Trois airs extraits de Giulio Cesare de Handel. À nouveau, on peut apprécier son grand art. Mentionnons que le dernier air est venu nous émouvoir et nous toucher au plus haut niveau. Dans ces airs, madame Blythe est dramatique, tyrannique mais aussi si douce, touchante et émouvante. Enfin, elle est revenue en rappel, avec un air fort connu et apprécié de Gluck.

La réaction du public en cette soirée fut éloquente avec des applaudissements très nourris et qui tardent à se terminer. Notez que ce concert sera présenté à nouveau à Montréal, samedi le 12 octobre à 19 h 30, à la Maison symphonique. Et je me permets d’insister sur le fait qu’il faut voir et entendre ce concert rare et exceptionnel avec une des meilleures chanteuses de sa génération du monde de l’opéra. D’où que vous soyez au Québec, le déplacement en vaut la peine, croyez-moi !

Il faut mentionner que ce concert des Violons du Roy avec madame Stephanie Blythe sera présenté par la suite à Montréal et dans huit villes de sept états des États-Unis dont les villes de Chicago, Berkeley et New York pour le plaisir de nombreux mélomanes.

Ce concert et la série de concerts des Violons du Roy à Québec sont présentés par Hydro-Québec. De plus, les abonnements de saison sont encore disponibles pour quelques jours. Et en dernière mention, sachez que le concert inaugural des Violons du Roy avec le nouvel orgue du Palais Montcalm est repris avec une nouvelle date, soit le 28 novembre prochain.

Le programme du concert:

– Ouverture en do majeur pour trois hautbois, cordes et basses continue, TWV 55 : C6 de Georg Philipp Telemann

– Ariana a Naxos, Hob.XXXVIb: 2 (version pour orchestre à cordes) de Franz Joseph Haydn

– Suite pour orchestre no 4 en ré majeur, BWV 1069 (version originale) de Johann Sebastian Bach

– Trois Airs extraits de Giulio  Cesare. HWV 17 de Georg Frideric Handel

– Rappel : C.W. GLUCK « Che faro senza Euridice » de Orfeo ed Euridice 

Les musiciens:

Les Violons du Roy, orchestre de chambre

Bernard Labadie, directeur musical

Stephanie Blythe, mezzo-soprano

www.violonsduroy.com

http://www.osm.ca/fr/decouvrez-losm/maison-symphonique-de-montreal

www.palaismontcalm.ca

http://www.opus3artists.com/artists/stephanie-blythe

 photo: courtoisie