Lancement de Clavium, de l’auteur Pier Davi, à la Ninkasi du Faubourg

Tommy Demers et Pier Davi au lancement de Clavium
Tommy Demers et Pier Davi au lancement de Clavium

Mardi dernier, à la Ninkasi de la rue St-Jean, Pier Davi lançait son premier thriller religieux intitulé Clavium. Au terme de sa tournée québécoise où se sera arrêté dans quatre villes pour rencontrer médias, amis et futurs lecteurs, Davi nous dévoilait les secrets et l’originalité de son projet.

Clavium n’est pas seulement un livre. C’est aussi un album de musique composé de dix chansons interprétées par des chanteurs et des chanteuses québécoises peu connus, mais qui connaissent pourtant un talent indéniable et une expérience marquée en théâtre ou en interprétation. Chaque interprète incarne un personnage, et les chansons servent à mettre en scène les états d’âme des personnages du livre. Le livre et l’album ont l’avantage d’être autonomes, mais l’interaction simultanée possible entre les deux créations bonifie l’expérience sensitive.

Au début du projet, après quelques recherches, l’auteur s’est aperçu que rien de semblable n’a encore été fait au Québec. On connait tout de même les livres-lus, mais Clavium est loin de cette approche. Encore aujourd’hui, peu de maisons d’édition ont tenté cette expérience, ce qui est innovateur dans le domaine. Pourtant, si on réfléchit à des créateurs comme Robert Lepage, la mixité des genres littéraires, théâtraux avec le multimédia a déjà sa place, et il n’est pas rare que des recueils de poésie s’inspirent de toiles d’artistes. L’étape de le réaliser avec le roman restait à franchir, et c’est ce que Pier Davi a osé faire.

Il a su s’entourer d’une équipe solide qu’il a traité comme sa famille, et où chacun participe à sa façon à la création du livre et de l’album. L’auteur a longuement reconnu le travail de son équipe, et il se dit très fier d’avoir pu mettre à profit le talent des artistes qui ont contribué à son succès.

Musicien à l’origine, Davi n’a pas eu de difficulté à travailler comme auteur-compositeur. Tommy Demers, le chanteur incarnant Lucifer, a d’ailleurs reconnu le génie de Davi parolier.

Assisterons-nous à l’émergence d’un nouveau genre d’expression littéraire? Pourrions-nous croire à un genre de publication entièrement numérique où, au gré de l’avancement de notre lecture, des chansons viendraient remplir nos oreilles pour ajouter à l’ambiance créée par le livre?

Ma curiosité est piquée… Il ne me reste plus qu’à me plonger dans Clavium, à la suite d’Andréa Santerre, de Lady Van de Walt et de Saël, dans une quête où le monde pourrait basculer à jamais dans le mal…

Crédit photo: Yannick Lepage