Les amants parallèles de Vincent Delerm, une histoire d’amour du début à la fin !

 

Les Amants parallèles
Les Amants parallèles

Bon, je l’avoue, je ne connaissais pas Vincent Delerm avant aujourd’hui. C’est donc avec ravissement, que je découvre cet auteur-compositeur-interprète (dramaturge et photographe occasionnel) français, de 37 ans, qui nous propose Les amants parallèles, son 5e album, qui sortira le 26 novembre 2013.

Les amants parallèles est un album concept. Comme un film. Comme une bande originale. Un album dont l’intégralité des sons (basses, percussions, cordes) a été créé à partir de pianos. Un album à part donc, qui ne rejoindra pas tout le monde. Mais cela, Vincent Delerm ne s’en formalise pas. « L’affection qu’on peut avoir pour une chanson c’est quelque chose de vraiment très intuitif… Ça fait très plaisir qu’il y ait des gens qui les écoutent, mais en même temps ça fait aussi partie du jeu qu’il y ait des gens qui ne les aiment pas trop ».

Moi, j’ai a-do-ré… la mélancolie amoureuse narrée – comme s’il le faisait juste pour moi, à mon oreille – la formule piano-voix, les arrangements musicaux sublimes (de Clément Ducol), le style réel (faits, lieux, personnages, détails), les mots, les rimes, les tonalités, l’ambiance typiquement française (de charmant petit café, à Paris).

Avec ses treize titres, Les amants parallèles relate la rencontre entre un garçon et une fille, suivie des différentes étapes de leur vie amoureuse : L’Avion, Le Film, Bruit des nuits d’été, Robes*, Super Bowl*, Les Amants parallèles, Grand plongeoir, Et la fois où tu as, Ces deux-là, Hacienda, Ils avaient fait les valises dans la nuit, Embrasse-moi, Le Film II. 

À partir de cette rencontre, Vincent Delerm se plonge (et nous aussi !) dans l’analyse d’un couple, un duo dont les membres s’observent et se découvrent au fur et à mesure de la relation, dévoilant peu à peu ce qui les a différenciés jusque-là ou ce qui continue de les singulariser. Même réunis, ces fameux amants parallèles resteront ainsi deux personnes bien distinctes, avec leur histoire et leur personnalité propres. « Pas les mêmes, pas mélangés, pas loin et à côté quand même », résume-t-il.

À mon avis, l’album rend explicitement hommage à l’amour et c’est ce qu’on aime tant ! Les chansons mettent en valeur des textes forts de sens et d’émotions de la vie quotidienne, avec une musique qui appuie l’intensité des paroles. Que dire également des deux voix féminines de Robes (Rosemary Stanley) et de C’est deux deux-là (Virginie Aussiètre) sinon qu’elles sont magnifiquement intenses.

Enfin, la pièce instrumentale, Le Film II, qui clôture l’album est un pur plaisir de nos oreilles. « J’ai foncé sur la foi de ce morceau. J’aimais que ça sonne piano et que ça sonne étrange à la fois », confie Vincent. Totalement réussi !

Un dernier mot sur la pochette de l’album. Elle se déploie comme un petit livret et les photographies intérieures ont été prises par l’auteur-interprète. La couverture (deux amants !) est simple mais très efficace et juste assez ponctuée de rouge… pour l’amour. Bref, cet album est créatif et doux à la fois. C’est donc mission accomplie et intimité garantie avec Les amants parallèles ! Profitez des bons moments qu’il procure…

*Et vous, connaissez-vous Joe Montana ?

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