C’est pieds nus que la chanteuse espagnole Alejandra Ribera a fait son entrée sur la scène du Théâtre Petit Champlain vendredi soir dernier. Accompagnée de ses deux musiciens, Alejandra nous a offert les pièces de son deuxième album La Boca, mi-anglais mi-espagnol, sur lequel elle travaillait depuis deux ans, soit depuis son arrivée à Montréal. Elle est native de Toronto, d’un père argentin et d’une mère écossaise.
Voix de gorge, grave et langoureuse (qui ressemble à celles de Shakira et Tracy Chapman) agencée à la contre-basse, la guitare acoustique, au piano et d’instruments exotiques, Alejandra nous transporte dans une atmosphère chaude et paisible. Le style des pièces varie allant du indie rock au pop rock.
Tout au long de la soirée, Alejandra était littéralement possédée par la musique, les mots et les notes. Cela se traduisait beaucoup par sa gestuelle expressive, comme celle de Janis Joplin. Elle était carrément dans son univers et parfois, à la fin de ses chansons, elle semblait réaliser qu’elle était devant une scène tellement elle était absorbée par son histoire et toutes les émotions intenses s’y rattachant. La foule était de bonne humeur et très captive pendant tout le spectacle, elle l’applaudissait généreusement à la fin des pièces et ne manquait pas de lui fournir régulièrement des encouragements. La foule est d’ailleurs devenue très émotive lorsqu’Alejandra a interprété I Want, qui a tout pour devenir un grand succès planétaire. Les regards étaient ronds et brillants. Une autre pièce marquante était Sattelite qui me fait énormément penser à Angels du groupe The XX.
Vers la moitié du spectacle, Bia, invitée surprise, est venue accompagner Alejandra au chant. La complicité entre les deux anciennes colocs était bien visible. Elles se sont connues et liées d’amitié lors de l’émission hommage à Lhasa de Sela.
Ma collègue Marie-Josée Boucher a fait une excellente critique de La Boca. Pour la consulter, cliquez ici. Pour connaître les dates de ses prochains spectacles d’Alejandra Ribera, visitez son site Web.
Crédit photo : Caroline Demers
