La musique du Moyen-Orient au Musée national des beaux-arts du Québec

Anoush Moazzeni, Arash Shahriary, Miad Sabery
Anoush Moazzeni, Arash Shahriary, Miad Sabery

Le Musée national des beaux-arts du Québec (MNBAQ) et l’Institut du patrimoine culturel de l’Université Laval (IPAC) présente, cette semaine, Cinq concerts ensoleillés aux amateurs de la musique, curieux d’autres cultures, dans le cadre de l’École d’été de l’IPAC. Le deuxième concert, le mardi 3 juin, a offert une excursion vers la musique iranienne traditionnelle, sous le thème Une parole sacrée, une musique ornée.

Trois instruments, deux anciens, le troisième plus récent. Trois artistes qui savent communiquer la grande joie que la musique et la maîtrise de ces instruments leur procurent.

Anoush Moazzeni, musicienne professionnelle à voix envoûtante, consacre sa carrière de pianiste d’envergure internationale à la musique moderne et électroacoustique, dont elle est également conceptrice. Mais elle puise une autre partie de son répertoire dans la musique traditionnelle de son pays natal, l’Iran. Entourée de deux ingénieurs en génie civile pour qui la musique est une passion, Arash Shahriary, qui manie avec dextérité et sensibilité deux petits marteaux du santour, et Miad Sabery, dont la maîtrise du tonbak frôle la virtuosité, elle a concocté une séquence de pièces musicales riche, vibrante et captivante.

Miad Sabery, Arash Shahriary
Miad Sabery, Arash Shahriary

Sans doute très ancien, le santour est un instrument à cordes frappés, tandis que le tonbak est un instrument de percussion digitale, taillé dans un tronc de noyer ou de mûrier et recouvert d’une peau de chèvre ou d’agneau. Il aura suffit de regarder les doigts d’Arash au bout desquels les petits marteaux faisaient vibrer les cordes du santour pour apprécier l’unicité de l’homme et de son instrument. Il aura suffit de contempler, avec fascination, le ballet des mains de Miad sur son tonbak pour se rendre compte de l’oubli de soi-même d’un artiste dans son art. 

Graduée des solos aux duos, en passant par deux pièces vocales, la conception de la soirée a permis aux auditeurs d’admirer d’abord le son de chaque instrument, ses particularités, sa musicalité, leur complémentarité bipolaire par la suite, avant de découvrir toute leur potentialité de s’adapter l’un à l’autre dans la composition finale pour les trois instruments. 

Le public a apprécié ce petit concert et l’atmosphère conviviale de la soirée où on aurait pu, ou presque, se croire dans une fête entre amis et famille. Les applaudissement ont été soutenus.

Le cycle de cinq concerts ensoleillés continue encore pour trois soirées, au Musées des beaux-arts du Québec. Et quant aux trois artistes, ils résident tous à Québec. Nous pouvons donc avoir l’espoir de les entendre plus souvent.

Musée national des beaux arts du Québec

Parc des Champs-de-Bataille

Québec

Mercredi 4 juin, 19 h 30

Une musique, son attitude artistique et sa cosmogonie

SOIRÉE INDIENNE

Aditya Verma, sarod

Hindole Majumdar, table

Jeudi 5 juin, 19 h 30

Une musique qui parle

SOIRÉE AFRICAINE

Doussou Koulabily, chant et kamalé n’goni

Samedi 7 juin, 19 h 30

Un héritage rythmé qui s’entend

SOIRÉE AMÉRICAINE ET ANTILLAISE

Roberto Vizcaino, percussions

Roberto Junior Vizcaino, percussions

Prix : 10 $ (étudiants et amis du MNBAQ : 5 $)

www.mnbaq.org