Entrevue avec les artisans du film 1987 qui arrive sur nos écrans de cinéma le 6 aout prochain!

Ricardo Trogi et Jean-Carl Boucher pour le film 1987
Ricardo Trogi et Jean-Carl Boucher pour le film 1987

La suite très attendue du film 1981 de Ricardo Trogi arrive enfin sur nos écrans le 6 aout prochain. 1987 met cette fois-ci l’emphase sur les expériences d’adolescent du réalisateur. Avec le toujours sympathique et charismatique Jean-Carl Boucher dans le rôle du jeune Ricardo, ainsi que Sandrine Bisson et Claudio Colangelo dans le rôle de ses parents, on peut s’attendre à une savoureuse comédie et un beau retour dans le temps à la fin des années 80, avec la mode des cheveux crêpés. Ce film sera à mon avis un succès assurément, pour tous ceux qui ont eu un jour 17 ans!

Mon appréciation du film se retrouve ici:

https://info-culture.biz/2014/08/05/1987-en-salle-le-6-aout-un-succes-assurement-pour-tous-ceux-qui-ont-eu-un-jour-17-ans/#.U-Fn3uN5OSo

 

Synopsis

En 1987 Ricardo a 17 ans. Cet été-là, Ricardo a un programme chargé : perdre sa virginité, trouver une façon d’entrer dans les bars, avoir un char, passer du temps avec ses amis. Pour se faire de l’argent rapidement, Ricardo décide d’exploiter son côté italien et de prendre un raccourci dans le milieu du crime. Mais les choses vont se gâter…

En entrevue avec le flamboyant et passionné Ricardo Trogi
En entrevue avec le flamboyant et passionné Ricardo Trogi

Voici les entrevues que j’ai réalisé avec le scénariste et réalisateur Ricardo Trogi, la productrice Nicole Robert et plusieurs acteurs du film.

Questions pour Ricardo Trogi le scénariste et réalisateur du film :

Est-ce que cela a été difficile de convaincre Jean-Carl, Sandrine et Claudio de reprendre leurs rôles respectifs? S’ils n’avaient pas pu, auriez-vous fait le film quand même avec d’autres acteurs? «Tu sais, je n’ai jamais pensé à ça. Mais effectivement, s’ils n’avaient pas été disponibles, je n’aurais sûrement pas fait le deuxième film. Quand j’ai écrit le scénario, je devais être assez confiant qu’ils veulent tous reprendre leurs rôles. Sandrine a gagné un prix pour son rôle, et la plupart des lignes drôles et payantes, c’est le personnage de la mère que les a. Et pour Jean-Carl, je le côtoyais régulièrement, alors je le savais encore intéressé. Pour les 3 amis, je n’ai pas repris ceux de 1981, car dans la vie, on change de gang d’amis, alors pour moi, ce n’était pas nécessaire d’avoir les mêmes acteurs. Je voulais prendre ceux qui fittaient avec ce que j’avais comme vision.»

Les gens avaient beaucoup d’attentes pour le film 1987, suite au succès de 1981, mais à mon avis, ces attentes seront comblées. Parlez-moi justement de la différence entre ces deux films « 1987 est plus punché un peu versus 1981 » : Écoutez-le nous parler de 1987. : 

Comment avez-vous choisi les amis pour Jean-Carl pour créer une si belle chimie entre les gars? « C’est sûr que ces 4 gars-là étaient amis, avant, mais jusqu’à quel point, ça je ne le savais pas. Car Jean-Carl, il a des amis partout, et il est ami avec tout le monde. Mais c’est sûr que j’ai consulté Jean-Carl pour qu’il me donne son avis sur les divers choix possibles. Vu qu’il connaît tous les acteurs de son âge ou à peu près, parce qu’il a joué avec beaucoup d’entre eux, dans Tactik par exemple. Et je n’ai pas basé mon choix non plus sur le fait que ces gars ressemblent à mes vrais amis de l’époque. Car on s’entend que Jean-Carl ne me ressemble pas non plus, avec ses trois pieds en moins…J’ai plutôt misé sur l’énergie de chacun, l’esprit de gang, la chimie entre eux lors des auditions.»

Et pourquoi vous teniez tant à ce que Sandrine reprenne le rôle de sa mère : «Elle est tout simplement extraordinaire cette fille » Écoutez-le parler de Sandrine et sa rigueur au travail : 

 J’ai lu que vous avez peu tourné à Québec, car c’est plus cher de déplacer tout le monde, mais vous avez plutôt préféré mettre plus d’argent pour acheter des droits de chansons pour le film. Pourquoi c’était si important de mettre ces chansons dans le film? «D’abord, on a quand même tourné 5 jours à Québec, pour les scènes les plus importantes, comme le Dagobert, la grande Allée… » Écoutez son commentaire sur la musique. : 

Dans le film, il y a des effets de ralenti, avec même des sous-titres à deux ou trois occasions, qui donnent une dynamique spéciale au film. Écoutez Ricardo justement parler de son tournage dans le Dagobert et les problèmes qu’il a rencontrés lui permettant justement d’utiliser ces effets dans le film. : 

Que dire de plus, Ricardo Trogi est un passionné de son cinéma et voilà pourquoi ce film sera à mon avis un succès assurément, pour tous ceux qui ont eu un jour 17 ans !

Jean-Carl, Simon, Nicole (la productrice), Pier-Luc et Laurent.
Jean-Carl, Simon, Nicole (la productrice), Pier-Luc et Laurent.

Questions pour Jean-Carl Boucher dans le rôle de Ricardo :

De reprendre ce même rôle quelques années plus tard, est-ce comme de revenir dans ses pantoufles ou s’il faut se réapproprier le personnage? A-t-il changé aussi ce personnage au fil des ans? a-t-il évolué? « Ce n’est pas tant de reprendre ses pantoufles que de retrouver la même équipe de tournage, Ricardo, Sandrine, Claudio…car le personnage, il a changé depuis. La dernière fois, il était en 6e année et là il est en secondaire V, donc il a pas mal évolué. »

Comme dans 1981, tu portes pas mal le film sur tes épaules. Ressens-tu une pression supplémentaire en ayant le rôle principal? Écoutez-le parler du fait que Ricardo fait la narration ce qui lui enlève de la pression : 

  Quels ont été les défis pour vous dans ce film? «Le défi était d’assumer d’être l’embryon d’un jeune homme. Il fallait qu’on sente que ce jeune Ricardo avait maturé. Oui, c’est vrai, il n’a que 17 ans, mais il est assez précoce, il sait où il s’en va. Il est encore assez naïf, mais en même temps il a confiance en lui, en ses capacités. Il y a une évolution entre le jeune du film 1981, et celui de 1987. Ce jeune homme s’est créé une personnalité bien à lieu qui le suivra dans ses premiers pas d’adulte.»

Comment c’est de travailler avec Ricardo comme réalisateur?  Écoutez-le parler de Ricardo Trogi : 

Avez-vous d’autres projets en cours que vous pouvez me parler? « J’ai fait un film en tant que réalisateur, et je ne joue même pas dedans. Mais j’ai voulu mettre en scène justement mes amis, acteurs (dont les 3 autres gars qui sont dans le film 1987), que je trouve très talentueux. Le film s’appelle dix tonnes de poussières d’étoiles. Il sortira d’ici Noël. Eh oui, le métier de réalisateur c’est quelque chose que je veux continuer à faire. En fait, c’est quelque chose que j’ai toujours voulu faire, en plus d’être acteur, et là, j’aimerais pouvoir continuer à faire les deux métiers.» 

Laurent-Christophe de Ruelle
Laurent-Christophe de Ruelle

Questions pour Laurent-Christophe De Ruelle dans le rôle de Boivin :

Parle-moi un peu de ton personnage, décris-le moi. « Je joue le rôle de Boivin. C’est un joueur de hockey. Une personne très extravertie, très confiant et séducteur à ses heures. Un gars de Québec et ami très proche du personnage de Ricardo.»

Et cette époque de la fin des années 80, c’est une époque que tu aurais aimé vivre ou non? « Ben je ne suis pas si loin de ces années-là, car je suis né en 1991. J’ai un souvenir assez imprégné des années 90 qui m’amène un peu à une nostalgie des années 80 que je peux comprendre, même si je ne les ai pas vécus moi-même. C’est bizarre, mais en tournant ce film, j’ai vraiment l’impression d’être nostalgie d’une époque que je n’ai pas vécue. J’écoute même du Martine St-Clair et j’aime ça »

Comment s’est faite la chimie entre vous 4? Vous vous connaissiez avant? Écoutez-le parler de ses 3 comparses et amis et leur rencontre : 

Avez-vous d’autres projets en cours que vous pouvez me parler? «J’ai tourné dans le film Corbo avec Simon Pigeon, un film sur le FLQ dans les années 60. Aussi, j’ai tourné dans le film de Jean-Carl, dix tonnes de poussières d’étoiles. C’est son premier long métrage et pour moi, c’est ma plus grande fierté en matière de performance de jeu.  » Écoutez la suite de ce qu’il raconte sur ce film de Jean-Carl : 

Simon Pigeon
Simon Pigeon

Questions pour Simon Pigeon dans le rôle de Caron :

Parle-moi un peu de ton personnage, décris-le moi. «Je joue le rôle de Caron. C’est le genre de gars que lorsque tu fais une blague, tu te tournes vers lui pour voir s’il rit.  Et probablement qu’il va rire, parce qu’il a le sourire facile. Il est toujours de bonne humeur. À l’audition, Ricardo m’avait dit, que Caron c’était le genre de gars qui a toujours l’air gelé, mais il ne fumait pourtant pas de pot. »

Tu as joué avec Jean-Carl et Pier-Luc dans Tactik et Un été sans point ni coup sûr, et maintenant dans ce film. Est-ce que c’est plus facile de jouer des amis avec des acteurs que tu connais déjà bien pour avoir déjà joué avec eux? Écoutez-le parler de ses copains acteurs et comment ils se sont connus. : 

En jouant des rôles de jeunes dans les années 60 dans tes autres films (Boys et Été sans point ni coup sûr) tu as découvert une autre époque et maintenant, de jouer en 1987, tu trouves ça comment cette époque-là ? « Je sens tellement une nostalgie quand je parle de ces années-là aux gens qui l’ont vécu. Et c’est vraiment de belles années. On dirait que tout était au ralenti, avec de la musique forte et tout le monde se sent cool… même s’ils ne sont vraiment pas cool avec la mode affreuse de cette époque-là. Je dois dire que j’aurais aimé ça les vivre un peu les années 80, mais pas les 10 ans au complet. »

Et toi, tes 17 ans, est-ce que ça ressemble à ce que Ricardo décrit dans le film? «Un peu. J’avais ma gang d’amis et comme mon personnage, j’avais une blonde avec qui j’ai fait l’amour la première fois. Mais pour sortir dans les bars, moi, non,  je n’étais pas le genre à vouloir aller dans les bars. Même maintenant, bon je vais sur une terrasse parfois, prendre une bière, sans plus. Mais c’est certain que j’ai vécu la perte de l’innocence, le début de la maturité, de la lucidité à 17 ans comme quelque chose qui m’a frappé un peu, pour être franc. Mais au moins, je m’en suis sorti avec l’art, la télé, le cinéma. Et je ne me suis jamais posé la question sur ce que je voulais faire plus tard. J’ai fait ma première pub à 7 ans et j’en ai fait jusqu’à l’âge de 14 ans. Et là j’ai commencé la télé et le cinéma. J’ai comme toujours fait ce métier d’acteur, alors pour moi c’est comme naturel. »

Avez-vous d’autres projets en cours que vous pouvez me parler? Écoutez-le parler de ses projets, dont le film Corbo sur le FLQ. : 

Pier-Luc Funk
Pier-Luc Funk

Questions pour Pier-Luc Funk dans le rôle de Dallaire :

Parle-moi un peu de ton personnage, décris-le moi. «Dallaire, c’est l’ami pessimiste du groupe. C’est celui qui va toujours dans les partys à reculons. Mais c’est un bon gars et quand les autres se lancent dans un projet et que ça fonctionne, il est là et se donne à 100 %. Mais au départ, il fait toujours l’avocat du diable.»

Comment c’est de travailler avec Ricardo comme réalisateur? «Ricardo est devenu un autre de mes amis. Je travaillais déjà avec mes 3 autres amis. Mais là, on n’était pas juste 4 amis ensemble, avec Ricardo, on était 5 amis ensemble. Il était toujours avec nous. Il est très proche de ses comédiens et il n’hésitait pas à jaser et même déconner avec nous. Il est ouvert à nos propositions aussi. Ce n’est pas son œuvre, sa vision, qu’il faisait, mais plutôt un travail collectif de tous et chacun. »

En jouant des rôles de jeunes dans les années 60 dans ton autre film ( Été sans point ni coup sûr) tu as découvert une autre époque et maintenant, de jouer en 1987, tu trouves ça comment cette époque-là ? Aurais-tu aimé y vivre dans ces années-là ? Écoutez-le dire pourquoi il aurait aimé vivre dans les années 80. : 

Et toi, tes 17 ans, est-ce que cela ressemblait à ce que le jeune Ricardo a vécu? ces questionnements, problématiques? «À 17 ans, moi et Jean-Carl, on essayait pour vrai de rentrer dans les bars et ça ne marchait pas. Et je pense que tout le monde peut se reconnaître dans ce film-là. On a tous essayé d’entrer dans les bars avant l’âge. On a tous été tentés de faire des mauvais coups étant plus jeunes. On a tous eu envie de boire avant l’âge. Que ce soit ceux qui l’ont vécu en 1987 ou avant, ou ceux qui ont 17 ans aujourd’hui, ils se reconnaissent là dedans.»

Avez-vous d’autres projets en cours que vous pouvez me parler? Écoutez-le nous parler de ses divers projets, dont la LNI et SNL Québec ? : 

Sandrine Bisson
Sandrine Bisson

Questions pour Sandrine Bisson dans le rôle de la mère de Ricardo :

De reprendre ce même rôle quelques années plus tard, est-ce comme de revenir dans ses pantoufles ou s’il faut se réapproprier le personnage? A-t-il changé aussi ce personnage au fil des ans? a-t-il évolué? « À la première lecture du scénario, je me suis testée. À voix haute j’ai dit une réplique et j’ai su que je l’avais encore en moi ce personnage. Je n’avais pas besoin de regarder 1981 à nouveau pour me retremper dedans. Cela a été assez facile de la retrouver en moi. Malgré qu’avec un 6 ans d’écart, l’histoire n’est pas la même, les enjeux ne sont pas les mêmes et mon personnage n’est pas dans le même état. Elle vit avec des adultes maintenant, plus des enfants. Alors, elle est un peu en perte de contrôle. Il y a moins de taquinerie, plus d’hystérie de sa part. Elle ne contrôle plus rien… même pas son poids.»

Vous jouez la mère de Ricardo, mais l’avez-vous déjà rencontré sa mère? Écoutez-la parler de la mère de Ricardo et comment elle fait pour l’incarner aussi aisément sans l’avoir vraiment connu : 

Comment c’est de travailler avec Ricardo comme réalisateur? «Avec Ricardo, on tourne, mais on n’a pas l’impression de travailler. C’est juste du plaisir. Le travail se fait avant, lorsqu’on apprend le texte. Mais sur le plateau, il n’y a plus de stress, on fait juste jouer et Ricardo nous laisse complètement libres avec nos personnages. »

Quand on a un rôle comme celui-ci, qui est du vrai bonbon à jouer j’imagine, est-ce plus facile de l’interpréter un rôle éclaté qu’un rôle plus intérieur, plus effacé? Écoutez-la faire la comparaison entre son jeu et celui d’Isabelle Blais : 

Nicole Robert
Nicole Robert

Questions pour Nicole Robert la productrice :

Quand Ricardo a eu l’idée de faire une suite à 1981, qui a été un grand succès, j’imagine que c’était une idée qui vous plaisait. «Oui, c’est sûr et tout ce que me propose Ricardo je dis oui. Il écrit tellement d’une façon intelligente, sensible et drôle. Et bien que j’ai aimé 1981, je trouve que 1987 se rapproche de la prémisse de Québec-Montréal (et Horloge Biologique). C’est plus crunchy comme on dit. »

Quel défi cela représente-t-il de faire ce film en particulier? « Il n’y avait de défi particulier. Ricardo savait vraiment ce qu’il voulait. Mais de reproduire l’année 87, autant dans les accessoires, les autos, le décor, c’était ça l’enjeu. Aussi de reproduire les maquillages, les coiffures, les costumes, et souvent pour une panoplie de figurants, jusqu’à 200 pour la scène au Dagobert. Et justement, le Dagobert n’avait pas entièrement ce look en 1987 et il a fallu l’adapter en conséquence. Et même, on a changé des noms de rue qui n’étaient pas les mêmes en 1987.»

Pensez-vous amener le film dans des festivals? Écoutez ce que Nicole a à dire sur le film à l’international : 

Le film prend l’affiche le 6 août prochain dans plusieurs salles au Québec.

Pour la galerie de photos lors des entrevues : https://www.flickr.com/photos/infoculturephotos/sets/72157645639135737/

FICHE TECHNIQUE

Scénariste et Réalisateur Ricardo Trogi

Productrice Nicole Robert

Directeur photo Steve Asselin

Direction artistique Patrice Vermette

Casting Catherine Didelot

Costumes Valérie Lévesque

Montage Yvann Thibaudeau

Son Michel Lecoufle

Directrice de production Marie-Claire Lalonde

Maquillages Virginie Boudreau

Coiffure Daniel Jacob

 

FICHE ARTISTIQUE

Ricardo Jean-Carl Boucher

Claudette Sandrine Bisson

Benito Claudio Colangelo

Nadia Rose Adam

Boivin Laurent-Christophe de Ruelle

Dallaire Pier-Luc Funk

Caron Simon Pigeon

Marie-Josée Éléonore Lamothe

Sara Delorme Alyssa Labelle

 

Le site web officiel du film : 1987-lefilm.com

Crédit photos : Robert Roussel