La suite très attendue du film 1981 de Ricardo Trogi arrive enfin sur nos écrans demain le 6 aout. 1987 met cette fois-ci l’emphase sur les expériences d’adolescent du réalisateur. Avec le toujours sympathique et charismatique Jean-Carl Boucher dans le rôle du jeune Ricardo, ainsi que Sandrine Bisson et Claudio Colangelo dans le rôle de ses parents, on a droit à une savoureuse comédie et un beau retour dans le temps à la fin des années 80, avec la mode des cheveux crêpés. Ce film sera à mon avis un succès assurément, pour tous ceux qui ont eu un jour 17 ans!
Mes entrevues avec les artisans du film sont disponibles via ce lien : https://info-culture.biz/2014/07/31/entrevue-avec-les-artisans-du-film-1987-qui-arrive-sur-nos-ecrans-de-cinema-le-6-aout-prochain/#sthash.ZMNp74mA.dpbs
Synopsis
En 1987 Ricardo a 17 ans. Cet été-là, Ricardo a un programme chargé : perdre sa virginité, trouver une façon d’entrer dans les bars, avoir un char, passer du temps avec ses amis. Pour se faire de l’argent rapidement, Ricardo décide d’exploiter son côté italien et de prendre un raccourci dans le milieu du crime. Mais les choses vont se gâter…
Pour ceux qui ont vu le film 1981 et qui ont aimé la signature cinématographique de Ricardo Trogi, sa narration colorée et ses personnages hauts en couleur, dont la maman et le papa du jeune Ricardo, ils seront gâtés puisque 1987 garde cette même facture de Ricardo et ses personnage centraux qu’on a adoré, en plus d’y ajouter 3 autres jeunes adolescents prêts à faire les 400 coups avec un Ricardo plus rebelle et plus mature, et cette fois-ci l’histoire contient plus d’action et un humour plus mordant. Donc, à mon avis, ce film comble toutes les attentes de ceux qui avaient adoré le film précédent. Et pour ceux qui vont découvrir ce film et l’univers de Ricardo, il n’est pas nécessaire d’avoir vu le premier film, pour bien apprécier ce deuxième volet. Cependant, le goût de louer 1981 se fera sentir après avoir savouré les péripéties du jeune homme en devenir qu’est Ricardo.
Ce film se passe à Québec, en 1987, et il a été en partie tourné sur la Grande-Allée et dans les petites rues du Vieux-Québec, de même qu’au Dagobert. Il est hallucinant de voir le souci du détail qui a été apporté dans ce film. Une reproduction méticuleuse de la fin des années 80, autant au niveau des accessoires, de la reconstitution des lieux, des autos, les noms de rues, les coiffures, les costumes et la musique. Et quelle musique ! Quiet Riot, Pet Shop Boys, Martine St-Clair… de beaux retours en arrière en musique. Et pas juste quelques secondes. Certains plans, au niveau de la mise en scène, ont été pensés pour laisser de la place à la musique. Des scènes présentées au ralenti, avec des sous-titres pour montrer les paroles qui sont dites dans le ralenti, dans un tourbillon de musique endiablé, qui donne un effet hypnotisant au public ! J’adore le concept initié par Ricardo avec ce procédé au ralenti à l’occasion.
On a droit également à de franches rigolades durant le film. Les moments les plus drôles sont naturellement rassemblés dans la maison de Ricardo, avec le trio que forment Ricardo et ses parents. Sa mère hystérique (joué à nouveau magnifiquement par Sandrine Brisson qui a obtenu un Jutra pour ce même rôle dans 1981) qui se sent en perte de contrôle avec son fils et dans sa vie en général. Son père (Claudio Colangelo), cet italien, fils d’immigrant qui fait de son mieux, mais est souvent dépassé par les évènements. Et Ricardo (à nouveau interprété avec brio par Jean-Carl Boucher), qui tente de prouver à tous qu’il est devenu un homme. Il y a également d’autres moments où je me suis bidonnée bien franchement, alors que Ricardo Trogi s’en prend au système d’éducation et aux lois prescrites par le gouvernement. Par exemple, être capable de se choisir une carrière à 17 ans, alors qu’il faut 18 ans pour entrer dans un bar pour boire une bière, et pour obtenir un prêt à la banque. C’est rigolo de voir comment le réalisateur a choisi de faire intervenir son jeune Ricardo avec les dirigeants de notre gouvernement. Une belle taloche à nos soi-disant dirigeants.
Au niveau des acteurs, un beau trio de jeunes talentueux vient soutenir Jean-Carl Boucher, en tant que fidèles amis de Ricardo. Laurent-Christophe de Ruelle, Pier-Luc Funk, Simon Pigeon et Jean-Carl Boucher forment un quatuor d’amis très crédibles, qui semblent avoir du plaisir et ressemblent en tout point à n’importe quel jeune de 17 ans qui essaie de devenir un homme, c’est-à-dire, trouver un emploi, une carrière, avoir une auto, réussir à aller dans les bars et perdre leur virginité et pas nécessairement dans cet ordre.
Le film est drôle, touchant par moment, et tous peuvent s’identifier à ces moments d’indécisions, de rébellions, de frustrations, de questionnements que l’on peut avoir à 17 ans. Et il y a des sujets sérieux qui sont abordés, comme la dure réalité des immigrants et l’écart qui se crée à l’adolescence entre parents et jeunes adultes. Tout cela, et en plus, la possibilité de faire ce joyeux retour en arrière dans les années 80 pour les nostalgiques d’une époque qui en a fait rêver plusieurs.
Le film prend l’affiche dès le 6 août, dans plusieurs salles au Québec.
Pour la galerie de photos lors des entrevues : https://www.flickr.com/photos/infoculturephotos/sets/72157645639135737/
FICHE TECHNIQUE
Scénariste et Réalisateur Ricardo Trogi
Productrice Nicole Robert
Directeur photo Steve Asselin
Direction artistique Patrice Vermette
Casting Catherine Didelot
Costumes Valérie Lévesque
Montage Yvann Thibaudeau
Son Michel Lecoufle
Directrice de production Marie-Claire Lalonde
Maquillages Virginie Boudreau
Coiffure Daniel Jacob
FICHE ARTISTIQUE
Ricardo Jean-Carl Boucher
Claudette Sandrine Bisson
Benito Claudio Colangelo
Nadia Rose Adam
Boivin Laurent-Christophe de Ruelle
Dallaire Pier-Luc Funk
Caron Simon Pigeon
Marie-Josée Éléonore Lamothe
Sara Delorme Alyssa Labelle
Le site web officiel du film : 1987-lefilm.com
Crédit photos : Courtoisie