Popular problems-Leonard Cohen

Leonard Cohen
Leonard Cohen

À l’aube de son 80e anniversaire, Leonard Cohen fait un cadeau au public. Il offre neuf magnifiques chansons, réunies sous le titre Popular problems. Un disque mystique, avec des chœurs enveloppants, sur fond de blues, de gospel, de country et de quelques échos jazz.

Si le blues traduit bellement la vie et ses douleurs, il a aussi quelques notes pour la vie qui enchante. Comme si toutes les musiques y mènent.

Leonard Cohen nous parle au creux de l’oreille, le timbre grave et éraillé, la diction mordante comme jamais auparavant, dans une telle maîtrise du verbe.

Le premier extrait sorti plus tôt cette année, Almost like the blues, annonçait des constats lucides et désolés. Cohen nous chante les imperfections humaines et surtout, comment s’en réconcilier.

La quête spirituelle est au cœur de cet album bilan. Dans Samson in New Orleans, Leonard Cohen va jusqu’à interpeller Dieu et lui demander des comptes. Il en règle aussi, disant dans Nevermind qu’après un certain temps, les explications deviennent inutiles.

Dans My oh my, il chante les brefs et joyeux moments d’absolu bonheur. Born in chains raconte le juif errant. L’écoute se termine dans la joie et la sérénité de You got me singing.

Il y a dans Popular problems un désir de transmission. Car d’autres générations suivent et peu importent les tragédies, le désir de chanter demeure.

Ce sont les chœurs qui portent les mélodies sur ce disque récitatif conçu avec Patrick Leonard, le complice du précédent, Old Ideas. Celui-ci habille les mélopées du poète de claviers, violon, guitare acoustique et fines percussions. Le résultat est d’une beauté désarmante, envoûtante.

Quoi dire, sinon merci.

 photo: courtoisie