Chroniques Tome 4 de Stéphane Laporte! Le sourire aux lèvres et la boule d’émotion dans la gorge!

Chroniques tome 4 de Stéphane Laporte
Chroniques tome 4 de Stéphane Laporte

Voilà un peu plus d’une semaine que ce livre est en librairie, et que j’ai le sourire aux lèvres et la boule d’émotion dans la gorge! Pourquoi ? Parce que Stéphane Laporte qui, chaque semaine depuis 1996, signe des chroniques inspirées de l’actualité pour La Presse, vient de publier le tome 4 de ses Chroniques, et que je viens juste de terminer de le lire.  Sur les quelque 400 chroniques écrites pour La Presse entre la fin 2006 et le milieu de 2014, Stéphane en a choisi 80, qui lui ont valu le plus de courriel, et de réactions sur les réseaux sociaux afin de les publier dans ce livre. Son troisième tome datait de 2006 et nous étions dus pour une récente mouture.

Pour moi, ces textes de Stéphane Laporte, ressemblent à la boite de chocolat de Forrest Gump «You never know what youre gonna get» «Tu ne sais jamais ce que tu vas y retrouver.». Que ce soit avec des thèmes intimes et personnels comme sa famille, son enfance, sa blonde, son handicap, ou des thèmes plus universels, les relations de couples, des grandes questions internationales, les événements de grandes envergures, des guerres, des conflits, de la politique, ou même encore, l’actualité au jour le jour, aucun sujet n’est tabou et surtout aucun sujet n’est trop lourd ou trop fragile pour Stéphane. Il a toujours les mots justes, pour mettre ces sujets en perspectives et toucher le lecteur.

Il suffit de feuilleter les premières pages de ce livre pour avoir une idée de la variété des sujets abordés et du style de texte que l’on peut s’attendre de lire.

Premier texte écrit le 15 février 2014, AIMER, parle d’un sujet très délicat et difficile à digérer. Les gens qui tuent supposément par amour! «C’est de l’amour sans le u, c’est de la mort». On retrouve dans ce texte très fort, des jeux de mots, mais aussi de la matière à réflexion et l’espoir d’un monde meilleur! « Tuer ce n’est pas aimer… Aimer, c’est laisser vivre… Les crimes passionnels ne sont pas des gestes d’amour. Ce sont des gestes d’égoïsmes…. Joyeux 15 février, car c’est chaque jour qu’il faut s’aimer.»

Deuxième texte écrit le 12 mai 2012, ÊTRE LA MÈRE DE SA MÈRE, en est un bien personnel pour Stéphane, car il raconte le dévouement de sa sœur pour sa mère. Un texte touchant, qui fait du bien, et qui incite à faire le bien. «Ma sœur n’a jamais eu d’enfant. Pourtant, elle est une des meilleures mères que je connaisse. Elle est la mère de ma mère.»

Le troisième texte écrit le 8 février 2009, LE QUÉBÉCOIS EST TROP COMPLIQUÉ POUR LES FRANÇAIS, un texte qui fait rire, par ses jeux de mots, ses doubles sens,  ses phrases à la Boucar Diouf, et qui, dans le fond, amène tout de même de la réflexion. «Quand on veut se servir des expressions de gens venus d’ailleurs, il faut les comprendre. Or le québécois… c’est trop complexe. Il y a trop de nuances. Se paqueter la fraise, ça veut dire se saouler. Mais paqueter se p’tits, ça ne veut pas dire de saouler ses enfants, ça veut dire s’en aller. Avoir un ostie de char, c’est conduire un citron. Mais avoir un char qui roule en ostie, c’est avoir une caisse d’enfer…»

Et cela continue comme ça pendant plus de 300 pages. Que ce soit un texte complètement déjanté qui parle du carré rouge en 2072 et fait bien rigoler,  ou ce texte La croix et la bannière qui démontre à quel point le débat sur la charte par nos politiciens semble ridicule, quand on s’attarde à des valeurs essentielles et primordiales tel que le respect mutuel. Qu’on nous fasse pleurer avec ce texte sur la tragédie du Lac-Mégantic, ou que l’on nous fasse réfléchir sur la valeur de la vie avec le verdict de non-coupabilité de Guy Turcotte. «Dans le monde des humains, la vie ne vaut rien… La vie passe après l’argent, après le pouvoir, après Dieux. La vie passe même après l’amour.», ces textes de Stéphane Laporte ne peuvent laisser personne indifférents.

Que ce soit la violence conjugale, le couple et le GPS, le traitement des handicapés en chaise roulante dans les aéroports, ou encore l’intégration des immigrants, la marche sur la lune, l’intimidation dans les écoles, le hockey notre sport national, les téléphones intelligents, ou laisser couler l’eau pendant qu’on se brosse les dents, Stéphane Laporte réussit à tout coup à nous émouvoir, nous faire rire, et nous remettre nos valeurs humaines en perspectives. Voici un extrait du texte qui parle de Catherine Desrosiers, et l’association Emmanuel qui favorise l’adoption d’enfants handicapés et qui m’a profondément touché et questionné sur mes valeurs, ma vision de l’humain. «Et si les enfants handicapés n’étaient pas des erreurs ? Si c’était nos yeux à nous qui sont handicapés, incapables de voir au-delà de l’apparence de l’enveloppe? … Les gens normaux n’ont pas de bras trop courts, de jambes trop petites ou de tête trop grosse. Mais en dedans, il y en a plein qui ont le cœur trop petit, l’esprit trop étroit, l’égo trop gros. Qu’est-ce qui est le plus important ? La grandeur des bras ou celle de l’âme

On ne peut qu’espérer qu’à 53 ans, notre chroniqueur préféré continuera encore longtemps de nous faire don de sa vision de la vie, de son gros bon sens, de son amour pour la race humaine, et que cela pourra éventuellement se refléter dans le comportement de nos dirigeants, nos voisins et pourquoi pas nous-mêmes.
Stéphane Laporte – Chroniques 4 est présentement en magasin. La préface est signée Patrick Huard.

Pour lire les chroniques de Stéphane Laporte chaque semaine : www.lapresse.ca/chroniqueurs/stephane-laporte

Après des études en droit à l’Université de Montréal, Stéphane Laporte, collabore au magazine Croc et il devient le directeur artistique de l’imitateur André-Philippe Gagnon. Il est le concepteur des émissions télévisées L’Enfer, c’est nous autres, La fin du monde est à 7 heures, Infoman et des adaptations de Star Académie, Le Banquier et La Voix. Il a écrit quatre Bye Bye, de 1993 à 1996. Il a réalisé le film Céline autour du monde, mettant en vedette Céline Dion, projeté aux quatre coins de la planète. Il est chroniqueur à LA PRESSE depuis 1996, et il y tient un blogue depuis 2008. Il est suivi depuis 18 ans par des milliers de lecteurs fidèles.

336 pages

Prix : 26,95 $

 

Les Éditions La Presse

http://librairie.lapresse.ca/livres/chroniques-tome-1413.html