Plus les années passent, plus Lofofora devient incontournable pour les gens aimant la scène métal hexagonale, car Lofofora en demeure le leader incontesté avec son huitième album et ses mots qui crachent fortement les paroles percutantes et contestataires.
En 25 ans, les textes à la poésie de plomb du quatuor tissent les grandes lignes de la contre-culture sur un ciel musical sonique et changeant. « L’épreuve du contraire » : c’est de résister, rester vigilant, pratiquer la remise en question permanente, veiller à ne pas baisser la garde et rester sur le qui vive, y compris sur le terrain musical. C’est donc ce que ce groupe fondé en 1989 persiste à faire.
Leur nouvel album contient 14 titres aux discours enragés et l’enregistrement s’est fait en 14 jours, car ils ne manquent pas de thèmes d’inspiration pour les sujets qui fâchent et qui sont à portée d’encre. En gros, le groupe chante la frustration de la population ».
Pour ce disque, Reuno, chanteur et co-fondateur du groupe ainsi que le groupe interrogent le mal être et la violence de l’époque (Contre les murs), regardent avec désolation la montée irrépressible des idées nationalistes et d’un monde politique gangréné par les obsessions médiatiques (Pornolitique). Plus loin, Lofofora interroge le futur (Trompe la mort), la conscience et l’urgence environnementale (Notre terre) ; s’inquiète des lendemains de l’individualisme, de l’effritement fatal des idéaux solidaires (Le malheur des autres).
On décrit le groupe de véritable phoenix de la rage. Lofofora persiste et signe pour ce qu’il faut considérer comme un sacerdoce, une mission : « maintenir l’idée que l’art et la musique au premier rang est, et doit rester, le miroir d’un monde et de ses sociétés ».
