Tout le monde en parle – les invités du dimanche 6 mars 2016

Guy Mongrain ©photo; Karine Dufour
Guy Mongrain ©photo; Karine Dufour

ÇA ROULE, LA POULE!

Guy Mongrain célèbre la 1000 e émission de La poule aux œufs d’or, qu’il pilote depuis 1993. Dans ce qu’il qualifie de « téléréalité du vrai monde », il a vu défiler des milliers de gagnants qui se sont partagé 200 millions de dollars au total en lots télé. Avec 40 ans d’expérience derrière la cravate, l’animateur se permet quelques commentaires éditoriaux sur son métier, en abordant le sujet de l’âge et du nombrilisme. Et attention, la rencontre de deux Guy donne lieu à un combat de coqs pour voir qui pondra les meilleurs jeux de mots! Vous êtes prévenus…

ROGER WATERS : DERRIÈRE LE MUR

Membre fondateur de Pink Floyd, Roger Waters renoue avec Montréal près de 40 ans après avoir littéralement craché au visage d’un spectateur au Stade olympique. L’incident l’aurait d’ailleurs inspiré pour la création de The Wall… Aujourd’hui, Waters s’emballe pour le spectacle Another brick in the wall – l’opéra piloté par l’Opéra de Montréal et dont l’adaptation l’a séduit. Créateur dans l’âme, la rock star aborde sa carrière et parle de l’industrie de la musique avec loquacité, éloquence et une pointe de critique. « Désolé, je parle trop», répète-t-il à quelques reprises. On en redemande!

BIZ, L’ÉCRIVAIN

Avec la publication d’un quatrième livre, Biz, chanteur de Loco Locass, s’affirme de plus en plus comme auteur. Dans Naufrage, il s’intéresse au destin d’un fonctionnaire en attente d’assignation dont la vie basculera tragiquement. Le roman se veut une métaphore sur la place qu’occupe le travail dans nos vies et qui nous fait souvent négliger tout le reste. Si les mots demeurent son terrain de jeu, l’artiste est devenu inconfortable à l’idée de partager ses opinions sur tout et n’importe quoi dans l’espace public. Il est moins loquace, certes, mais demeure tout aussi pertinent.

COURSE FOLLE VERS LA PRÉSIDENCE

Il est encore tôt pour prédire l’issue du processus qui doit mener à l’élection d’un nouveau président aux États-Unis. À titre d’observateurs, John Parisella et la professeure de sciences politiques Karine Prémont commentent le spectacle, qui promet encore son lot de rebondissements. Alors que Donald Trump confirme son avance chez les républicains, Hillary Clinton prend nettement les devants du côté démocrate. L’un déstabilise l’establishment et fait craindre les dérives idéologiques tandis que l’autre ne soulève pas les passions. Rien n’est joué, tout peut encore arriver. Vos prédictions?

50 NUANCES DE FÉMINISME

Le terme « féministe » en prend pour son rhume ces jours-ci. Si Geneviève St-Germain et Sophie Durocher s’entendent sur la définition du mot, elles sont diamétralement en désaccord sur les fondements du mouvement social qui en découle. Guerre idéologique, ou bataille de mots? Il n’en demeure pas moins que la preuve n’est plus à faire sur les inégalités persistantes entre les sexes. Le débat est animé, sain et nécessaire.

DEAD OBIES : LES LANGUES SE DÉLIENT

Les six membres du groupe rap Dead Obies revendiquent le droit de créer sans barrières. C’est avec ce mantra qu’est né l’album Gesamtkunstwerk, mot allemand qui symbolise le concept d’œuvre d’art totale. En lisant entre les lignes, on y voit aussi un pied de nez à leurs détracteurs qui les accusent de chanter dans un mélange de français et d’anglais. C’est à pieds joints que les membres du groupe sautent dans le débat de la langue, avec quelques flèches dirigées contre les « journalistes d’opinions » qui jettent de l’huile sur le feu…