Moran réussit encore à nous faire vibrer sur son 4e album « le silence des chiens » avec sa voix éraillée d’homme écorché, une voix chaude et suave avec des textes presqu’écrits sous le sceau de la confidence, des guitares et arrangements musicaux paisibles et réguliers qui servent à des thèmes introspectifs pour des chansons évoquant l’amour et le désir.
Réalisé, enregistré et mixé à Montréal par Moran et son complice de longue date, le guitariste Thomas Carbou, Le silence des chiens est un album d’émotions vives et d’atmosphères feutrées, de douceurs amères et de bonheurs infinis. Comme invitées spéciales, Moran a fait appel à sa conjointe Catherine Major sur le magnifique premier extrait Tic-Tac ainsi qu’à Luce Dufault pour une reprise de son désormais classique Soirs de scotch.
Les paroles des 13 titres de l’album, sont dans le livret inclus. La production et direction artistique : Guillaume Lombart pour Ad Litteram / Jeff Moran
(J’ai écrit entre parenthèse les thèmes qui m’interpellaient dans la chanson, mais ça peut être différent pour chacun)
Merveilleux … (L’importance de l’amour dans la vie)
Le silence des chiens… (Quel est le rôle de l’humanité – questionnement)
La chute… (Son répétitif comme un métronome/ prendre son plaisir dans la chute)
Tic-Tac… (On se fait plaquer, ou on plaque, c’est quand qu’on pardonne?)
Crache la salive… (Désir)
Chez toi… (Désir de l’autre)
C’est pas moi… (Religion)
Mémoire… (L’oublie…)
Figlie… (La fragilité du corps, de la vie)
L’orgueil… (Passer aux aveux, c’est dur pour l’orgueil)
Corruption… (Désir et souvenirs)
Soirs de scotch.. / Paroles : Christian Mistral/Musique : Dan Bigras
J’ai vu l’ours…
À PROPOS DE MORAN
« Bien que né à la ville, c’est quelque part dans les Cantons-de-l’Est, avec un père adoptif aussi tendre que dur de la feuille, une mère-fille aussi aimante que troublée, des chiens aussi énormes que silencieux, ainsi que quelques chevaux encore moins purs-sangs que lui, que Jeff Moran commence son histoire d’amour avec les mots. Le verbe n’a besoin de rien d’autre que de lui-même pour exister. C’est probablement dans cet esprit d’indépendance que Jeff se lie rapidement d’amitié avec le crayon et le papier. Lui qui aime bien l’idée de n’avoir besoin de personne pour survivre, trouve un extraordinaire point commun entre la force de l’écriture et la fragilité de sa propre existence.
Et c’est ainsi que, de villes en aiguilles, de sectes en religions, d’autant de pays que de filles ou de dizaines de métiers sans ambition, qu’il se forge lentement un langage à lui. Qu’il finit, à force d’écrire, par inventer une langue où tout devient possible. Une forme d’expression française qui lui permet de se révolter sans faire la morale, d’être vulgaire sans choquer, de se moquer sans rire ou même de pleurer la misère du monde sans en oublier la beauté ».
SPECTACLES
Moran est porte-parole aux cotés de Klô Pelgag dans le cadre du festival Vue sur la relève, sur la scène du Lion d’Or à Montréal le 14 avril, il sera aussi au District Saint-Joseph à Québec le 28 avril pour un 5 à 7.
La mise en scène transportera le spectateur dans l’ambiance d’un sous-sol de la rue Casgrain, au moment de la création des chansons. Lampes de chevet, amitiés, colères tranquilles, bonheurs fragiles… une trop brève suite de longues histoires courtes, poussées à la sueur de rien, pour un peu essayer de briser…le silence des chiens.
*Le spectacle du 14 avril sera disponible en webdiffusion au www.livetoune.com*
