Ça sent la coupe, un film à voir pour le jeu de Louis-José Houde et pour la belle relation père-fils. Un film vrai, sincère et rassembleur!

ça sent la coupe!
ça sent la coupe!

Après avoir été présenté comme film d’ouverture, en grande première mondiale la 35e édition des Rendez-vous du cinéma québécois à Montréal, au Théâtre Maisonneuve, voici maintenant que la comédie dramatique Ça sent la coupe, du réalisateur Patrice Sauvé (Grande ourse, Cheech), et mettant en vedette Louis-José Houde, prend l’affiche au cinéma dès le 24 février.  Une comédie dramatique rassembleuse, avec un brin d’humour et tout en sensibilité. Une belle histoire d’amitié et d’amour sur fond de hockey.

Mes entrevues avec les artisans de ce film, sur les coulisses du tournage, dont le réalisateur, Patrice Sauvé, le scénariste et auteur du livre du même nom, Matthieu Simard, ainsi que Louis-José Houde et Émilie Bibeau sont disponibles via ce lien : https://info-culture.biz/2017/02/23/entrevue-artisans-du-film-ca-sent-la-coupe/#.WK7NTNThDvY

Synopsis

À 35 ans, Max est prisonnier de son passé. Depuis le décès de ses parents sept ans plus tôt, il oscille entre le salon de son petit appartement, dans lequel il regarde tous les matchs du Canadien avec sa blonde Julie et ses amis de toujours, et la boutique de cartes de hockey dont il a héritée et qu’il gère sans enthousiasme. Mais quand Julie le quitte soudainement, Max est forcé de réévaluer sa vie. S’amorce alors un long cheminement parsemé d’embuches et de mauvaises décisions, au bout duquel Max devra faire le deuil de son père, cesser de regarder vers l’arrière, et commencer enfin à regarder vers l’avant.Entre le premier match de la saison des Canadiens, et le tout dernier contre les Flyers de Philadelphie sept mois plus tard, Max devra gérer le retour de sa sœur Nathalie, en exil depuis la mort de leurs parents, ainsi que les insécurités de son meilleur ami Phil, qui entamera une relation houleuse avec Nathalie. Aidé par les autres gars de la gang, Richard et François, Max devra surtout apprendre du départ de Julie, malgré ses envies irrépressibles de la reconquérir.Ça sent la coupe est une comédie dramatique empreinte de sensibilité, dans laquelle les mouvements dramatiques sont parsemés de tendresse et de sourires. Avec pour décor social l’amour du hockey, il montre non seulement la puissante transformation de Max, mais aussi celle de tout un groupe d’amis, de toute une génération.

Louis-José Houde
Louis-José Houde

Première séquence du film, on voit l’œil de Max (Louis-José Houde) en gros plan, alors qu’on entend sa voix hors champ. Et l’on s’aperçoit que l’on voit un match de hockey retransmis dans la pupille de l’œil en gros plan. Quelle belle image!! Le  ton est donné!!

Cette comédie dramatique illustre bien la relation amoureuse de Max et Julie qui s’est petit à petit embourbée dans la routine, les soirées de chum à regarder les matchs de hockey à la télé, les amitiés profondes où les problèmes se règlent avec le Canadien en arrière-plan. Mais il y a plus que cela dans ce film, il y a pour Max, la difficulté à faire le deuil de ses parents. Il y a son incapacité à laisser aller le passé pour aller de l’avant.

Ce long métrage est plus axé sur le drame que le côté comique. Louis-José Houde qu’on a vu déjà dans quelques films, est complètement différent dans ce rôle, de ce qu’on a pu voir de lui auparavant. On oublie par moment que c’est Louis-José, tellement il est renfermé sur lui-même, peu drôle et totalement dépassé par les événements. Seulement à deux ou trois occasions, j’ai eu l’impression de reconnaitre Louis-José et ses expressions faciales ou l’humour dans son œil (lorsqu’il sort par exemple une blague sur la copine de son ami Richard. Il lui présente sa Jedi, et lui de répondre ça se prononce Guedaille…). Pour le reste du temps, je dois dire que sa performance de jeu m’a agréablement surprise. Bien qu’il y ait quelques scènes humoristiques, comme l’achat du nouveau sofa pour le moins inconfortable, ou encore des taquineries entre boys, c’est plutôt le drame et l’introspection qui prime.

Les trois amis, Patrick Drolet, Louis-Philippe Dandenault et Louis-José Houde
Les trois amis, Patrick Drolet, Louis-Philippe Dandenault et Louis-José Houde

La justesse dans les dialogues, la finesse du jeu des comédiens et la mise en scène très sobre et originale de Patrice Sauvé donne à ce film un juste équilibre entre le comique et le dramatique. Cela demeure léger par moment tout en restant vrai.

Parmi les autres personnages et acteurs, l’on retrouve Émilie Bégin qui est très crédible dans le rôle de Julie, Julianne Côté qui est franchement rafraichissante dans le rôle de Nath, la sœur de Max. Il y a aussi Marilyn Castonguay qui est d’une justesse, d’une finesse de jeu assez inouï dans un petit rôle dans lequel elle se démarque. Patrick Drolet également est assez rigolo dans le rôle de François, ce père de famille qui ne dort plus à cause de son bébé qui pleure tout le temps, mais en même temps, il n’est pas fermé à avoir d’autres enfants.

Le film se passe pendant la saison 2009-2010 du Canadien de Montréal. Rapidement on sent la fibre patriotique des Québécois, la qualité sociale d’être partisan d’un club de hockey. On voit bien que c’est rassembleur de regarder un match en gang. On voit aussi comment le hockey a toujours été important pour Max dans sa relation avec son père.  Lorsque les séries débutent et que le Canadien se met à gagner, tiens tiens, le morale de Max est meilleur. La vie reprend son cours avec les victoires… même le magasin devient profitable. C’est bien la mentalité des Québécois… ça va mieux quand les Canadiens gagnent. Une de mes scènes favorites du film est lors de la séquence où les gars regardent gagner les Canadiens en série à la télé, je trouve que c’est très bien amené. Des scènes montrées au ralenti, avec les gars qui se métamorphosent en groupies maquillés, aux couleurs des glorieux. C’est beau à voir et ça dit tout! Pas besoin de parler, de chahuter, le ralenti fait la job.

Julianne Côté dans le rôle de la soeur de Max
Julianne Côté dans le rôle de la soeur de Max

Au niveau de la réalisation, Patrice Sauvé fait un excellent travail. Il instaure un climat dramatique, mais sans trop en mettre… Il n’insiste pas trop sur la musique pour ajouter à l’ambiance et il n’y a pas non plus de la pluie pour rendre le ton plus triste. Un juste dosage. Également j’aime bien comment il fait un retour arrière dans le passé de Max, à l’hôpital, pendant quelques secondes, en noir et blanc. C’est bien fait.

Pour ceux qui auraient ou voudraient lire le roman du même nom, qui a servi de base pour le film, ils seront surpris de voir la grande différence entre les deux histoires. Le roman est beaucoup moins dramatique, moins introspectif, et plus humoristique, axé beaucoup sur le hockey et moins sur les relations père-fils que dans le film. Les deux ont des propositions intéressantes, mais en fait, ils ne se comparent pas vraiment.

 En résumé, Ça sent la coupe, c’est un film à voir pour le jeu de Louis-José Houde et pour la belle relation père-fils. Un film vrai, sincère et rassembleur! Et le hockey… c’est juste un bonus!

La gang !!
La gang !!

Ce film est dédié À nos papas… pas surprenant !

Le film Ça sent la coupe prendra l’affiche dès le 24 février dans nos salles de cinéma.

 Distribution

 MAX  Louis-José Houde

NATHALIE  Julianne Côté

JULIE  Émilie Bibeau

RICHARD  Louis-Philippe Dandenault

PHIL  Maxime Mailloux

FRANÇOIS  Patrick Drolet

ANDRÉANNE  Marilyn Castonguay

 

Équipe technique

Réalisation Patrice Sauvé

Scénario Matthieu Simard inspiré de son roman Ça sent la coupe Les éditions Alain Stanké 2004

Production  Nathalie Bissonnette et Ginette Petit

Producteurs associés Andrew Molson et Pierre Brousseau

Productrice déléguée/ directrice de production  Sylvie Trudelle

Directeur artistique Jean Babin

Directeur de la photographie Ronald Plante

Monteur Michel Grou

Musique originale Luc Sicard et Martin Roy

Chanson thème Dumas

Distribution des rôles Gros Plan Pierre Pageau, ADCQ etet Daniel Poisson, ADCQ

Créatrice de costumes Carmen Alie

Chef coiffeur Martin Lapointe

Chef maquilleuse Djina Caron

Premier assistant à la réalisation Normand Bourgie

Directeur de postproduction Pierre Thériault

Preneur de son Claude La Haye

Concepteur sonore Olivier Calvert

Mixeur Luc Boudrias

 

Site web officiel : http://casentlacoupe-lefilm.com/

www.quebeccinema.ca

Crédit photos : Lise Breton