Moby – Everything was Beautiful and Nothing Hurt

Moby

On peut entendre sur le nouvel album de Moby « Everything was Beautiful and Nothing Hurt » de la pop dystopique et cinématographique. Une musique que l’on peut écouter à répétition sans se lasser et qui nous replonge dans ses compositions de la fin des années 1990. Moby fusionne un son musical fluide, ancré dans le trip-hop, le soul et le gospel.

Cet album succède à Innocents (2013), son dernier disque complet qui incluait de nombreuses collaborations. Moby nous emmène ailleurs après les récentes échappées plutôt punk de son projet The Void Pacific Choir.

Ses influences musicales

Le duo Smith & Mighty, un pilier de la scène trip-hop de Bristol, et le duo de dub Sly & Robbie et de Wally Badarou, le musicien français touche-à-tout. Dans la chanson «?Welcome to Hard Times?», Moby fait aussi allusion à l’influence du chanteur de soul américain Baby Huey et de sa pièce «?Hard Times?».

À propos de l’album et de ses propos

« C’est dans le studio que Moby a installé dans l’une de ses chambres, à Los Angeles, que l’enregistrement de l’album Everything Was Beautiful, And Nothing Hurt a eu lieu au cours du printemps et de l’été 2017.

15e album de Moby, Everything Was Beautiful, And Nothing Hurt, a pour décor un monde post-apocalyptique dévasté, conséquence du reniement de l’Homme par le Divin. En tant que société, l’humanité court à sa perte, mais Moby choisit de se concentrer sur l’individu et ses choix destructeurs. Il les explore avec frustration, mais aussi compassion, comprenant que chacun prend les décisions qu’il croît être dans son propre intérêt à un moment précis. C’est en gardant ce paradoxe en tête que Moby explore les concepts d’individualité, de fragilité, de foi et d’une humanité brisée.

Moby puise également dans la poésie de W.B. Yeats, notamment dans le poème The Second Coming, dont il a tiré le titre de deux chansons. «?Mere Anarchy?» dépeint un paysage désolé qui, autrefois, baignait dans les rayons du soleil et accueillait de grandes métropoles. Quant à «?Ceremony of Innocence?», elle aborde la fin du monde envisagée selon différents points de vue. Est-il possible que la Beauté existe même dans le désastre??

Tout au long de l’album, Moby fait allusion au lien brisé entre les êtres humains et leur spiritualité. «?Like a Motherless Child?» et «?The Last Goodbyes?» racontent les transgressions toujours plus grandes que l’humanité commet et, finalement, sa disgrâce ultime. «?This Wild Darkness?», «?Falling Rain and Light?» et «?A Dark Cloud Is Coming?», qui étaient au début de l’enregistrement des pièces folk austères et plaintives, ont finalement été repensées. Ainsi, elles sont devenues des prières religieuses sur fond d’électro, décrivant la tentative de l’Homme de reconnecter avec le Tout-Puissant.

Moby souligne également que chaque pièce figurant sur Everything Was Beautiful, And Nothing Hurt est soit incomplète, soit imparfaite. Ces «?défauts?» peuvent s’avérer minimes, comme une piste de voix non éditée, ou bien plus marqués, comme c’est le cas sur «?The Ceremony of Innocence?», qui ne possède aucune ligne de basse. Réfléchissant à la portée de cette démarche sur le caractère spirituel de l’album, Moby explique qu’il s’est inspiré des tisserands du Moyen-Orient. Pour eux, seul le Divin peut être parfait, ce qu’ils symbolisent en introduisant délibérément des défauts dans leurs tapis. »

Un livret avec les paroles des chansons est inclus avec l’album.