SADLER’S WELLS étonne avec SUTRA au Grand Théâtre de Québec

kung-fu / Sutra

Sutra est une exploration contemporaine de la philosophie et de la foi derrière le kung-fu. Rapidité d’exécution, nombreuses pirouettes et sauts, flexibilité, force, précision, une chorégraphie minutieuse et un synchronisme parfait à travers les boîtes de bois.

Cette production à couper le souffle, met en vedette des moines bouddhistes du temple Shaolin qui, en manipulant une vingtaine de boîtes de bois, créent de magnifiques tableaux. Les coffres en bois du scénographe Anthony Gomley peuvent créer un mur, un temple, un cimetière, un bateau, des portes et font place à notre imaginaire.  Loin d’être claustrophobes, les moines entrent et sortent de ces boites comme si de rien n’était.

Les boites sont solides, car parfois elles heurtent le sol sans douceur, elles sont transportées, tournées, et retournées toute la soirée.

Sutra

Le spectacle débute avec un jeune moine (entre 6 et 8 ans à l’œil) et il est vraiment étonnant.  Il se déplace à quatre pattes régulièrement comme un petit singe, il peut grimper sur les boites, fait des pirouettes autant que les adultes et fait aussi les chorégraphies de « katas ».  Les autres moines sont aussi formidables et athlétiques et le spectacle est un feu roulant  d’une durée de  70 minutes sans entracte de déplacements des corps,  autant que des boites qui se transforment au gré des événements.

Derrière la scène, 5 musiciens agrémentent les chorégraphies d’une musique de fond ou se font entendre plus férocement pour les passages de batailles.

Distribution :

19 moines bouddhistes maîtres de kung fu.
1 danseur contemporain.
5 musiciens sur scène.

Chorégraphe : Sidi Larbi Cherkaoui
Sculpteur et plasticien : Antony Gormley
Compositeur : Szymon Brzóska

À PROPOS DE SIDI LARBI CHERKAOUI (chorégraphe)

Né en 1976 de mère belge et de père marocain, Sidi Larbi Cherkaoui est le fruit de deux cultures; cette identité mixte marque toute sa démarche artistique. Curieux et ouvert, le chorégraphe privilégie la coexistence des approches et des traditions et refuse toute hiérarchie quant au mode d’expression. Ce qui l’intéresse, ce sont les « points de contact ». Enfant chéri de la scène européenne, il séduit partout sur la planète avec des œuvres mosaïques fusionnant arts et cultures.

Le temple Shaolin

Sutra – numéros étonnants

Dans la province de Henan en Chine. Le temple Shaolin est défini comme principal temple national bouddhiste par le Conseil d’État en 1983.  Les moines y suivent une doctrine bouddhiste stricte ; les arts martiaux (kung-fu et tai-chi) font partie intégrante de leur régime quotidien.

Basé sur une croyance en la puissance surnaturelle du bouddhisme Chan, le kung-fu pratiqué par les moines Shaolin compte 708 séquences de mouvements, plus 552 séquences de boxe et 72 compétences uniques visant à capturer, lutter, déconnecter et toucher des points vitaux. Les moines considèrent la perfection de leurs compétences en kung-fu comme leur principal but dans la vie.

Autres spectacles :

3, 4, 5, 8 et 9 mai au Théâtre Maisonneuve (Montréal)
12 mai au Sony Centre for Performing Arts (Toronto)
15 mai au Centre culturel de l’Université de Sherbrooke

Crédit Photo : Hugo Glendinning