La trompette prodigieuse et lumineuse de Lucienne Renaudin Vary en compagnie des Violons du Roy

La trompettiste Lucienne Renaudin Vary et Les Violons du Roy

Dans la salle Raoul-Jobin du Palais Montcalm, devant un large public, on a pu découvrir une jeune et talentueuse trompettiste française dans son tout premier concert en Amérique du Nord.

La soirée a débuté par Ouverture de Cosi fan tutte de Mozart. D’emblée, on a pu apprécier l’ensemble de la trentaine de musiciens des Violons du Roy. Les sonorités, la justesse des musiciens, la maîtrise du chef Mathieu Lussier; tout était présent pour en faire une grande soirée de musique.

Puis, la jeune musicienne Lucienne Renaudin Vary prend place avec sa trompette à la gauche de Mathieu Lussier. Simplement, revêtue d’une veste et d’un pantalon noir, cette jeune fille va nous offrir les concertos pour trompette les plus célèbres en musique classique : le Concerto pour trompette en mi bémol majeur de Haydn et le Concerto pour trompette en mi bémol majeur de Hummel.

Dès les premières notes du concerto de Haydn, on est séduit par le son magnifique et chaleureux de la trompettiste. Oui, des sonorités chaudes et enveloppantes. De plus, une aisance sur la scène de cette toute petite jeune femme. On dirait qu’elle a fait cela toute sa vie mais elle débute. Elle n’a que dix-neuf ans.

La musicalité, la virtuosité sont présentes au sein de tous les mouvements qu’elle interprète en accord avec le chef et tous les musiciens.

Les Violons du Roy et le chef Mathieu Lussier

Soulignons également deux œuvres intéressantes au programme : une symphonie de Vandenbroek, un compositeur jamais joué jusqu’à maintenant avec Les Violons du Roy et la Symphonie no 96 en ré majeur de Haydn. L’oeuvre de Vandenbroek est faite de grands contrastes musicaux impressionnants. Quant à la Symphonie no 96 de Haydn, dans ses quatre mouvements, il y a une structure musicale du compositeur donnant lieu à des passages superbes entre les cordes, les bois et les cuivres. Relevons la qualité du jeu remarquable du hautboïste Jean-Luc Côté.

En fin de concert, Lucienne Renaudin Vary revient pour le concerto pour trompette de Hummel. À nouveau, elle nous surprend pour toutes ses qualités musicales. Entre autres, ses cadences sont parfaites et prenantes. En terminant, elle déclenche une ovation marquée du public.

Elle reviendra pour un magnifique rappel en solo en jouant In a sentimental mood de Duke Ellington.

Mentionnons que cette jeune musicienne a été la première étudiante admise en 2017 à la fois en musique classique et jazz au Conservatoire de Paris.

Cette soirée de grande et belle musique est reprise ce soir, en ce vendredi 25 mai, à la Maison symphonique de Montréal à 19 h 30.

Le programme :

W.A. MOZART

Così fan tutte, K. 588 (Ouverture) F.J.

HAYDN

Concerto pour trompette en mi bémol majeur, Hob. VIIe:1 Symphonie no 96 en ré majeur, Hob. I:96 « Le miracle »

O.J. VANDENBROEK

Symphonie en do majeur « La prise de la Bastille » J.N.

HUMMEL

Concerto pour trompette en mi bémol majeur, S. 49

Crédits-photos : Lise Breton, photographe

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