Drôle de père de Amélie van Elmbt, un film doux, tendre, intime et sensible, sur les relations père-fille.

Drôle de père

Le film Drôle de père de la réalisatrice belge Amélie van Elmbt (La tête la première) mettant en vedette Lina Doillon, la jeune fille de la réalisatrice et du cinéaste Jacques Doillon ainsi que Thomas Blanchard et Judith Chemla, prend l’affiche en version originale française au Québec dès vendredi le 7 septembre.

Résumé : Après cinq années d’absence où il a voyagé pour apprendre la cuisine, Antoine revient à Liège, bien décidé à ouvrir son propre restaurant. Mais le retour s’avère plus difficile que prévu. L’état de santé de sa mère s’est aggravé. Antoine est pris de remords. Il pense à Camille, la femme qu’il a aimée et la mère de leur petite fille Elsa qu’il n’a jamais rencontrée. Il se décide à aller la voir, mais lorsqu’il frappe à sa porte, Camille est sur le point de partir pour un voyage d’affaires important. Elle attend la baby-sitter qui tarde à arriver. Camille panique et demande à Antoine d’attendre la baby-sitter pour ne pas rater son avion. Pris au dépourvu, Antoine accepte. Il est bien loin de s’imaginer que la baby-sitter n’arrivera jamais et qu’il va se retrouver seul face à sa fille pendant trois journées d’été.

Ce film, sorti en Belgique en novembre 2017, arrive enfin sur nos écrans du Québec. On y suit la relation d’un père et de sa fille de 5 ans, alors qu’ils s’apprivoisent mutuellement, le temps de quelques journées d’été. Étonnamment, c’est la fillette de la réalisatrice elle-même, qui incarne la jeune Elsa.

Le film débute assez rapidement, sans préambule, alors qu’Antoine arrive chez Camille et qu’en quelques minutes, il se retrouve seul avec Elsa, pour les trois prochains jours. Ainsi, on ne sait rien d’Antoine, ni de sa relation avec Camille et Elsa, ni sur son passé non plus. Alors, ce n’est que par le résumé du film que l’on sait qui il est. C’est assez déroutant d’entrer dans un film comme ça, mais cela nous permet d’être témoin, spectateur sans jugement, de la naissance d’une belle relation entre un père et sa fille, au fil de ces trois journées passées ensembles.

Thomas Blanchard, Lina Doillon

C’est l’été et on est à Bruxelles. Antoine improvise avec la jeune Elsa, qu’il ne connait pas. Il joue avec elle, apprend à connaitre son univers, ce qu’elle aime. Thomas Blanchard réussit pleinement à nous faire croire à son personnage de père, ouvert à cette fillette qu’il veut apprivoiser doucement, tendrement. C’est tellement mignon de les voir tous les deux. Et Lina Doillon est criante de vérité, belle à croquer, douce, enjouée, curieuse et délicate. C’est beau de voir sa spontanéité, la fraicheur de son rire.  On voit leur relation évoluer tranquillement. Antoine prend graduellement de l’assurance dans son rôle de père et adapte ses décisions peu à peu, en fonction des besoins d’Elsa. On sent qu’il est heureux de pouvoir enfin être dans sa vie, même si au début il n’était pas certain d’être à la hauteur.

Amélie van Elmbt sait très bien capter les doux moments entre les deux, de faire des situations anodines, des moments de grâce, d’infinie tendresse, d’immense sensibilité. C’est beau à voir !

On apprend aussi à connaitre peu à peu la famille d’Antoine, sa mère, sa sœur et son frère (ainsi que son épouse qui attend un bébé bientôt). On s’attache à cette famille et surtout à Antoine et Elsa. L’histoire qui nous est contée est simple, tout en émotion et on est dans l’instant présent, avec eux pendant 3 jours, sans plus. On adore les suivre à la plage, les voir s’amuser à vélo. On est émue par ce tendre moment au coucher, lors de la lecture d’une petite histoire. On est touché par le calin de la petite Elsa et le chuchotement d’un je t’aime à l’oreille. Un film simple, une histoire anodine, qu’il fait bon regarder pour tout l’amour, la douceur, l’intimité et la sincérité qu’il dégage. Prendre le temps de s’apprivoiser, de créer des liens, de se retrouver avec l’autre. Voilà ce qu’on retient de ce beau film.

Bande-annoncehttps://vimeo.com/282746469

Prix de la critique au Festival International du film francophone de Namur (2017)

Prix Cinevox au Festival International du film francophone de Namur (2017)  

Sortie en salles en Belgique le 22 novembre 2017.  

Sortie aux USA par Blue Fox Entertainment le 31 août 2018.

Sortie en salles au Québec 7 septembre 2018

Sortie en DVD/VSD 11 décembre 2018

Réalisé par Amélie van Elmbt

Producteur exécutif Martin Scorsese

Maison de production Films du fleuve, société des frères Dardenne

Pays d’origine Belgique

Langue originale Français 

Scénario : Amélie Van Elmbt & Matthieu de Braconier
Avec : Thomas Blanchard, Lina Doillon, Alice de Lencquesaing, Judith Chemla, Xavier Seron, Julie Naas, Catherine Salée, Fabrice Rodriguez, Sophie Leboutte, Achille Ridolfi, Viggo Ebouele
Image : Eric Gautier
Son : Olivier Struye
Scripte : Amandine Lemal
Montage : Ewin Ryckaert
Régie : Guillaume Fernandez
Décors : Laurie Colson
Costumes : Hélène Honhon
Accessoires : Charlotte de Gottal
Maquillage : Sandra Campisi
Assistants Réalisation : Hélène Karenzo & Kevin Dardenne
Production : Jean-Pierre & Luc Dardenne (Les Films du fleuve)
Productrice exécutive : Delphine Tomson
Directrice de production : Caroline Tambour

 

Crédit photos : Courtoisie de TVA Films