Dérive, un film à voir au cinéma Le Clap, pour découvrir le jeu de deux jeunes nouveaux talents Éléonore Loiselle et Maèva Tremblay

Derive

Depuis le 8 mars, on peut voir au cinéma Le Clap le film Dérive de David Uloth avec le scénario de Chloé Cinq-Mars. Mettant en vedette Mélissa Désormeaux-Poulin, Emmanuel Schwartz et Réal Bossé, ce drame nous fait surtout découvrir deux nouveaux jeunes talents, avec le jeu impeccable, soutenu et poignant d’ Éléonore Loiselle et Maèva Tremblay.  

Dérive  Un film de David Uloth

Présenté en V.O.F.   Durée: 104 min

 Résumé : Depuis la mort de son conjoint, Catherine s’occupe seule de ses deux filles adolescentes et peine à joindre les deux bouts. De son côté, l’aînée, Océane, entame une relation amoureuse avec un comédien ayant deux fois son âge pendant que la plus jeune, Marine, se réfugie dans un monde imaginaire pour garder intact le souvenir de son père. Les trois femmes vivent leur deuil à leur façon, tentant de ne partir à la dérive…

 Pour leur première expérience au grand écran, Maèva Tremblay et Éléonore Loiselle valent à elles seules le déplacement pour voir ce film qui traite de sujets plutôt sombres, tel que le deuil, la dépression, l’intimidation, la toxicomanie, le consentement. On est séduit par le charisme, l’énergie de l’éclatante Océane jouée avec fougue par Éléonore Loiselle. On est ému par la mélancolie et les grands yeux purs et apeurés de Marine, sublimement joué par Maèva Tremblay. Et malgré toutes ces eaux troubles et cette noirceur dans les thèmes abordés, ce film se permet des percés de lumière et redonne espoir à la toute fin, qu’on peut s’en sortir. Il s’agit de s’unir pour surmonter.

Avec ce film, Chloé Cinq-Mars a voulu dresser le portrait de trois femmes en devenir, à trois âges différents et comment cela peut être violent de devenir une femme dans des moments charnières difficiles. Au niveau de la réalisation, David Uloth a su capturer ces portraits sensibles, en fixant la caméra sur elles aux moments opportuns, laissant percer jusqu’à nous ces sentiments de peur, de doute, de chagrin, de colère, de détresse. Ce ne sont pas toujours des scènes faciles à regarder, quand je pense à l’intimidation que vit la jeune Marine (sublime Maève Tremblay), je ne peux que m’effondrer sur mon siège. Quand je revois la scène de non-consentement, entre Océane (magnifique Éléonore Loiselle que j’avais adorée également dans la série télé File d’attente) et le comédien plus vieux (extrêmement crédible Emmanuel Schwartz), je ne peux que frissonner de dégoût.

Mais au final, ce film est à voir absolument même s’il est parfois difficile à regarder, qu’il traite de relations familiales douloureuses et que chacune gère son deuil, sa peine, ses peurs individuellement à sa façon. Car cette histoire est racontée avec empathie, avec tact, et peu à peu, ces trois femmes vont apprendre à s’unir et à devenir résilientes, pour enfin voir la lumière et en finir avec la souffrance.

Drame réalisé par David Uloth. Scén. : Chloé Cinq-Mars. Mus.orig. : Ramachandra Borcar. Int. : Mélissa Désormeaux-Poulin, Éléonore Loiselle, Maèva Tremblay, Emmanuel Schwartz, Émilie Bierre, Réal Bossé.

Pour l’horaire de tous ces films au cinéma Le Clap ainsi que la liste des autres films présentés dans ce cinéma :  http://www.clap.qc.ca/