Une ville qui danse, tome 1, derrière le rideau par Aline Apostolska, une vision franche et réaliste du milieu de la danse! Fascinant!

Une ville qui danse, tome 1, derrière le rideau

L’écrivaine, historienne de formation, Aline Apostolska vient de publier récemment, aux éditions VLB éditeur, le roman en deux tomes, Une ville qui danse. Le tome 1, derrière le rideau nous présente la saga de 3 femmes passionnées, dans l’univers exigeant physiquement et mentalement qu’est la danse. À la fois instructif et divertissant, ce roman nous donne une vision franche et réaliste du milieu de la danse! Fascinant!

Résumé : Une ville qui danse fait s’entrelacer les destins de trois générations de danseuses. Dans le premier volet de cette saga en deux tomes, Juliette, Florence et Laurène, femmes passionnées aux rapports complices et complexes, connaissent des joies, des dilemmes et des drames, magnifiés — et souvent causés — par leur art, qui est sans doute le plus exigeant de tous. En s’appuyant sur sa connaissance intime de la danse, Aline Apostolska parvient à en rendre le rythme dans une écriture sensible et impétueuse qui suit les remous de la vie artistique et affective de ses personnages. Ce roman lève le voile sur le milieu de la danse, mais aussi sur le monde des écrivains, des musiciens, des éclairagistes, des costumiers, des décorateurs, des vidéastes, bref, de tous ceux et celles qui ont fait du Montréal contemporain un creuset artistique majeur. Il révèle aussi les secrets du Quartier des spectacles et de l’Espace Danse.

J’ai découvert en 2014, la superbe plume tout en style, en finesse et en belle prose descriptive d’Aline Apostolska dans le roman Fleur de cerisier, et j’avais adoré la manière dont elle creusait un sujet en profondeur pour mieux nous le faire connaître. J’ai aimé retrouver tous ces éléments dans ce nouveau roman. De plus, le milieu palpitant de la danse, mais aussi l’envers du décor de ce métier éreintant, ainsi que les dessous des autres métiers artistiques précaires, tels que les écrivains, les musiciens, y sont aussi abordés de façon très juste, réaliste et fascinante, si bien qu’on est absorbé complètement par cette lecture.

Voici un extrait pour vous donner un avant-goût du style d’écriture de l’auteure : «Les danseurs se font violence, littéralement, offrant un miroir de la dureté et de la violence sociétales dans lesquelles ils évoluent. Les danseurs mettent toujours de l’avant leur perfection athlétique, leur puissance mentale, leur passion du dépassement. De leurs failles, voire de leurs fêlures, de leur émotivité, de leur découragement, de leurs analyses et de leurs colères, souvent légitimes, ils parlent rarement, bien trop rarement. »

Pour une passionnée de culture comme moi, ce livre est du vrai bonbon. Pour avoir déjà dansé de l’âge de 12 à 17 ans, et avoir écouté plusieurs reportages sur la vie des danseurs, j’avais une bonne idée, des efforts à déployer, de la passion à avoir pour percer dans ce métier. Malgré cela, ce livre m’a en appris énormément sur ce monde exigeant qu’est la danse et aussi sur plusieurs sujets connexes, comme les applications pour les subventions, la direction d’une école de danse ou une troupe de danse, les chorégraphes. Également sur le monde de l’édition, les écrivains, la promotion…

Autre fait intéressant, ce roman se situe à notre époque, en 2016 en fait, à Montréal, alors que se construit réellement l’espace danse. Et on nous parle aussi de Québec et de la construction du Diamant qui est en cours. On pour parle des gens connus de la danse, comme Isadora Duncan, ainsi que de la réalité de la danse au Québec, ses contraintes réelles, si bien que même si ce sont des personnages fictifs que l’auteur nous présente, ils vivent dans la réalité d’aujourd’hui à travers les événements d’ici, en ce moment. Cette famille, de Florence et Mark, avec leurs trois grands enfants, Simon, Gillian et Laurène, est attachante par la passion de leur métier respectif, mais aussi par les difficultés familiales qu’ils vivent, auxquels on peut se reconnaitre. Il y a aussi Juliette et Gilles qui gravitent autour d’eux et dont on suit également les aléas de leurs vies. Bref, en plus de s’instruire, on se laisse divertir par ces histoires si bien racontées.

Le tome 2 est prévu pour l’an prochain. 

Aline Apostolska

Historienne de formation, Aline Apostolska est écrivaine, journaliste, animatrice, productrice de spectacles et conférencière. Depuis 1987, elle a publié une trentaine  d’ouvrages, dont plusieurs ont été traduits. Son roman jeunesse Un été d’amour et de cendres (Leméac, 2012) a remporté le prix du Gouverneur général.

Prix 24,95 $

Nombre de pages : 248 pages

Parution : 2018-09-05

Éditions Vlb éditeur

http://www.edvlb.com/

Voici le lien vers mon article sur le livre  Fleur de Cerisier :

https://info-culture.biz/2014/09/14/fleur-de-cerisier-de-aline-apostolska/