Colette et First Man (Le premier homme) deux choix de films à voir au cinéma le Clap!

Colette

Parmi les nouveautés à l’affiche au cinéma Le Clap cette semaine, j’ai retenu deux drames biographiques qui m’ont allumé pour différentes raisons. Tout d’abord Colette, ce drame biographique qui retrace le parcours de l’une des plus talentueuses auteures de la littérature française. Ensuite, First Man (présenté aussi en version française) qui raconte l’histoire captivante de la mission que la NASA pour envoyer Neil Armstrong sur la lune. Deux grands films de plus de 2 heures chacun qui m’ont grandement plu et que je recommande chaleureusement de voir!

Colette

Un film de Wash Westmoreland, présenté en version originale anglaise et avec sous-titres en français.

Résumé : Fin du XIXe siècle. La jeune Gabrielle Sidonie Colette se marie à Willy, auteur et éditeur réputé. Grâce à ce dernier, Gabrielle s’introduit dans le milieu mondain des artistes parisiens les plus connus tout en se découvrant des talents d’écrivaine, qui serviront son conjoint en panne d’inspiration. Sa série de livres Claudine connaît alors un succès fulgurant. Mais lasse d’être confinée au rôle de «nègre littéraire» de Willy, Gabrielle entend bien s’affranchir pour mieux devenir une auteure à part entière.

Ce film est basé sur l’histoire vraie de Colette, cette auteure française du siècle dernier dont les romans de la série des «Claudine» dont le premier a été publié en 1900 ont connu un franc succès. Colette a d’ailleurs reçu le prix Nobel de littérature en 1948.

Dans le rôle principal de Colette, Keira Knightley est éblouissante. On la voit passer d’une jeune fille naïve, candide, folle amoureuse de son mari, à une femme de tête, déterminée, audacieuse qui veut reprendre le contrôle de sa vie et les droits d’auteur de ses livres. J’ai adoré son histoire, cependant, le seul détail qui m’a agacé un peu tout au long du film, c’est que Colette est une auteure francophone à Paris. Elle écrit en français, mais tout le monde parle en anglais britannique, puisque c’est un film de la Grande-Bretagne. Il me semble que cela aurait été mieux servi d’avoir été tourné par des acteurs francophones.

Cela étant dit, Keira Knightley et Dominic West qui incarne son époux, ont vraiment une belle chimie ensemble. Willy (Dominic West), bien qu’il ait beaucoup des défauts, est tout de même attachant, car on sent qu’il aime profondément Colette, même s’il l’aime mal.

Les décors, les costumes, les coiffures, sont totalement sublimes et avec la musique appropriée, ils nous transportent dans le Paris riche et glamour de la fin des années 1800 et début des années 1900 avec une belle nostalgie de cette époque. Avec les arts à leur plein épanouissement, il est beau de voir l’audace des spectacles qui sont présentés.

Colette est une femme en avance sur son temps. Elle découvre peu à peu sa bisexualité et je dois dire qu’il y a quelques moments audacieux que le réalisateur a choisis de traiter avec humour, soit les escapades amoureuses de Colette et une jeune femme, ainsi que Willy et cette même jeune femme. Cela met un peu de piquant dans le film et c’est amusant de voir qu’au bout du compte, cela va rapprocher Willy et Colette…

Ce film est très intéressant à voir et à la fin, on nous montre des photos de la vraie Colette et son mari, tout en nous donnant un résumé de ce qu’a été sa vie par la suite du film. Il est bon de voir un personnage qui s’émancipe ainsi. C’est rafraichissant.

Grande-Bretagne · États-Unis. 2018. 112 min (V.O.A.S.-T.F.). Drame biographique d’époque réalisé par Wash Westmoreland. Scén.: Wash Westmoreland, Richard Glatzer, Rebecca Lenkiewicz. Mus. orig.: Thomas Adés. Int.: Keira Knightley, Dominic West, Fiona Shaw.

First Man (Le premier homme)

First Man (le premier homme)

Un film de Damien Chazelle, présenté autant en version originale anglaise, qu’en version française.

Résumé : L’histoire captivante de la mission que la NASA a organisée pour envoyer un homme sur la lune. L’histoire se concentre sur Neil Armstrong pendant les années 1961-1969 et est un récit viscéral à la première personne, basé sur le livre de James R. Hansen. Le film explore les sacrifices et le coût, pour Armstrong et la nation, de l’une des missions les plus dangereuses de l’histoire.

Après le film La La Land, le réalisateur Damien Chazelle renoue avec Ryan Gosling pour présenter cette fois-ci l’histoire de Neil Armstrong, ce premier homme à marcher sur la lune. Ce film est inspiré de la biographie de Neil Armstrong, rédigé par James R. Hansen.

Je crois que le but principal de ce film était de faire ressentir au public les émotions de cet astronaute, autant dans ses missions que dans sa vie privée. Le réalisateur nous met aux premières loges, avec de gros plans, autant dans la navette, avec la caméra qui bouge au gré des secousses qu’il ressent que sur le visage de Neil et son regard révélateur. Il nous fait voir seulement ce que lui voit de son hublot. Il nous fait ressentir le stress, la joie, la peur, les échecs, la plénitude, tel que Neil les a sûrement ressentis. Mais par moment, je crois que c’est trop. Avec la musique qui est vraiment, à mon avis, un peu trop présente parfois, pour ajouter au suspens, je me disais qu’ils en mettaient beaucoup, surtout quand on savait le dénouement d’avance. Il va marcher sur la lune à la fin du film… On le sait déjà.

Mais au-delà de cette course à l’espace, entre la Russie et les États-Unis qui est bien démontré dans ce film, on voit tous les efforts, les sacrifices, les entrainements extrêmes que les astronautes doivent subir. C’est un métier extrêmement dangereux et plusieurs astronautes sont victimes des missions avortées. Ryan Gosling est très crédible pour incarner Neil. Comme bien des hommes de cette époque, il est un homme de peu de mots, qui garde en lui ses émotions. Mais il sait bien nous les transmettre par ses yeux. En plus de sa carrière, on entre aussi dans sa vie familiale et on apprend qu’il a eu une fillette qui est morte trop tôt, d’une maladie et ceci a teinté le reste de son existence, du moins jusqu’à son exploit sur la lune. C’est très émouvant de le voir avec sa fille. Également, il est intéressant de voir l’impact de cette vie d’astronaute sur les familles de ceux-ci. La complicité et l’entraide qui règne chez les femmes des astronautes, par exemple. Claire Foy est également très crédible dans son personnage de la femme de Neil.

Naturellement, le point culminant du film, se présente dans les dernières minutes, lorsque le 21 juillet 1969, Neil a posé sa botte sur le sol lunaire avec sa phrase célèbre : «Un petit pas pour l’homme, un grand pas pour l’humanité.». Cette dernière demi-heure du film est un réel petit bijou d’émotions. Un film de 2 h 10 qui, à mon avis, est juste un petit peu trop long, mais qui vaut la peine d’être vu.

États-Unis. 2018. 141 min. Drame biographique réalisé par Damien Chazelle. Scén.: Josh Singer, d’après le roman de James R. Hansen. Mus. orig.: Justin Hurwitz. Int.: Ryan Gosling, Claire Foy, Jason Clarke, Kyle Chandler, Corey Stoll.

Pour l’horaire de tous ces films au cinéma Le Clap ainsi que la liste des autres films présentés dans ce cinéma :  http://www.clap.qc.ca/