La chanteuse inuite Lydia Etok devient codirectrice artistique du volet autochtone de l’ensemble Oktoécho

Lydia_Etok_Credit_Nina_Segalowitz

Une tournée de sensibilisation et un spectacle sont au menu cet automne

Lydia Etok se joint à Oktoécho à titre de codirectrice artistique du volet autochtone. Cet ensemble à géométrie variable (de trois à 30 musiciens) se spécialise dans le métissage des musiques moyen-orientales, autochtones et occidentales, sous la direction artistique de la compositrice Katia Makdissi-Warren.  Il collabore avec des créateurs de l’Égypte, du Liban, du Maroc, de l’Irak, de l’Autriche, de la Syrie et de l’Argentine, en plus du réputé orchestre de chambre montréalais I Musici.

Artiste remarquablement polyvalente, Lydia Etok est une exceptionnelle interprète de chant de gorge inuit. Provenant d’une famille de conteurs, elle raconte les histoires et légendes inuites en inuktitut, français et anglais. « Je suis ravi de transmettre ma culture dans le respect et dans la lignée de mes ancêtres », indique-t-elle.

« Lydia codirigeait déjà le projet Saimaniq, un concert issu du disque éponyme, explique Katia Makdissi-Warren. Nous désirions toutes les deux qu’elle puisse officiellement codiriger nos projets à volet autochtone. »

Faire connaître la culture inuite en collaboration avec la SMCQ
Pour 2019-2020, Lydia Etok sera notamment responsable d’une initiative visant à sensibiliser 45 000 élèves de Montréal et de Gatineau à la culture inuite (tradition, chant de gorge, vie quotidienne, langue inuktitute) sous la forme de capsules vidéo et d’ateliers de musique.

« Sa présence nous procurera les outils afin d’aller plus loin dans la création et la diffusion musicale et culturelle, mais aussi pour élaborer des activités dans le but d’aider les jeunes au Nunavik », explique Mme Makdissi-Warren À ce sujet, Oktoécho y séjournera en mai prochain entre autres pour y donner dans les écoles des ateliers de percussion, de flûtes, de chant et de musique électronique. Son équipe y présentera aussi le spectacle Saimaniq.

Rappelons que la Société de musique contemporaine du Québec (SMCQ) consacre la septième édition de sa Série hommage à la compositrice Katia Makdissi-Warren en invitant les milieux culturel et éducatif à lui faire une place en 2019-2020.

Un disque à découvrir
Celui-ci trouve son origine dans le disque du même nom, paru en 2018 et consacré Album de l’année – musique du monde – en 2019 au concours Prix Opus. Axé sur le katajjaq, un chant de gorge inuit, il évoque les espaces désertiques et nous transporte dans un sentiment de liberté et d’espace infini. Des polyrythmies des déserts émiratis, des flûtes japonaises et scandinaves, et de la musique électronique se joignent aux chants pour revisiter et rendre hommage à la beauté et à la richesse de l’art inuit.

D’ailleurs, en novembre prochain, des représentations de Saimaniq, avec des projections multimédias créées par Emmanuel Béhier-Migeon, seront offertes dans trois Maisons de la culture montréalaises :

• 7 novembre : Plateau Mont-Royal
• 14 novembre : Rosemont
• 20 novembre : Frontenac

À propos d’Oktoécho
Oktoécho a pour mandat principal de favoriser la création musicale métissée et l’interprétation d’œuvres métissées de compositeurs d’ici à titre de producteur de concerts, événements, enregistrements et tournées. De plus, le groupe offre un enseignement spécialisé de musiques diverses (moyen-orientale, autochtone, juive) aux musiciens et aux compositeurs professionnels.