Le Soucide collectif reprend la mer après Quand le sage pointe la lune, le fou regarde le doigt, présenté à Premier Acte en 2006 et au Périscope en 2008 devant un public qui se désengorgeait par ses éclats de rire et ses larmes silencieuses… Cette fois-ci, c’est avec deux musiciens sur le pont que ces clowns s’attaqueront à l’actualité avec la plus bouffonne insoumission et la plus feinte révérence, étirant tellement l’élastique qu’ils feront le tour du cercle et tomberont au coeur du coeur de l’Homme, là où on pleure de beauté et de pitié pour ce que nous sommes (si tendres et si inquiets) et de rire pour nos frasques, burlesques et sombres.
Un show de clowns trash d’une délicatesse de début du monde pour déconner à partir de ce dont on s’est fait rebattre les oreilles au-téléjournal-à-la-radio-sur-Facebook-dans-la-bouche-de-tout-le-monde. Pour jouer sur la corde sensible, sur les mots, de la musique, à la roulette russe, avec le feu. Pour brasser de la marde parce que c’est le fun et, deux minutes après, inventer des images et des sons délicieux pour faire oublier l’odeur. Pour chercher le point G en équilibre entre le rire et la profondeur philosophique douloureuse, entre l’exaspération désespérée et l’amour infini pour les singes que nous sommes, entre l’envie de tout détruire et celle d’être d’une absolue délicatesse pour toutes les choses de ce monde. Pour aboutir à un monde tout nu, celui de l’individu tout enveloppé de sa solitude et de sa recherche d’un peu de chaleur au milieu des épidémies d’A(H1N1), des obsessions économistes, des terroristes qui pètent dans le métro (ça pue), des tremblements de terre, du gouvernement fédéral et d’autres plaies d’Égypte.
Le Soucide collectif
Clowns, bouffons, crachages, décrochages de lune et inventions débiles. Pas de petit chemin prudent à l’abri des bêtes sauvages : le chemin se trace en marchant. On ne se soumet pas à un texte tout-puissant qui impose au muscle créateur sa méchante hégémonie – le texte est au service de la création, de cette chose sensible, délicate, timide et pétaradante que le Soucide sait attirer à lui.
Production : Le Soucide collectif
Auteurs / compositeurs / acteurs / musiciens : Mathieu Campagna, Catherine Dorion, Philip Larouche et Nicola Frank Vachon
Scénographie et accessoires : Virginie Leclerc
Costumes : Vanessa Cadrin
Concepteur des éclairages / directeur technique / directeur de production : Félix Bernier-Guimond
PREMIER ACTE
Billets en vente sur le réseau Billetech – 418 643-8131
Au coût de 23 $ (courant), 17 $ (30 ans et moins) et 13 $ (groupe) + frais de service
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Photo : courtoisie
