Les Filles de Caleb : Retour au terroir québécois apprêté à la saveur folk

 

Caleb, Émilie, Ovila, Douville, Blanche. Ces personnages qui ont tant marqué l’imaginaire québécois de par les romans écrits par Arlette Cousture ou la série télé diffusée à Radio-Canada, reviennent près 25 ans plus tard sous forme d’opéra folk. La mise en scène est signé Yves Bordelleau.

Pour le plaisir de nos yeux et de nos oreilles, le public est comblé de la distribution majestueuse présente sur scène : Luce Dufault, (Émilie Bordeleau), Daniel Boucher (Ovila Pronovost), Yves Lambert (Caleb Bordeleau), Marie-Michèle Desrosiers (Célina Bordeleau), Stéphanie Lapointe (Blanche Pronovost), pour ne nommer que ceux-là. Sans compter la présence de musiciens prodigieux, entre autre Michel Rivard (guitare et harmonica), Claude Fadette (guitares électriques et acoustiques) ou Rick Haworth (pedal steel, mandoline).

Nous suivons principalement l’univers de , Émilie (la belle brume), de son désir d’être institutrice, de sa vie de mère et sa vie de couple passionnée mais complexe avec Ovila. Puis, sa fille Blanche, un semblant d’Émilie mais plus fonceuse. Enfin, la petite fille d’Émilie, Élise, et les angoisses de son jeune âge. Si la saga littéraire a duré trois tomes, la pièce elle, dure presque trois heures. Nous avons alors une version condensée (parfois essoufflante), mais bien rendue, de la version originale.

 

La distribution, composée majoritairement de chanteurs, nous épate grâce à leur jeu juste. Entre autre, Dufault et Boucher qui forment un duo épatant. Les décors, le son, la musique, les quelques chorégraphies, nous plongent vite dans l’ambiance des années fin 1800, début 1900 en région québécoise et à Montréal.

Si les thèmes abordés sont universels soit, la force et le courage d’une femme, l’amour et ses complexités, la quête du bonheur, la pièce risque davantage de plaire aux adeptes des Filles de Caleb et de la musique folk. Apprécier ce genre de musique et l’univers québécois du début du 20e siècle vous permettra de vous laisser voyager, lors de la représentation.

Une production Tandem

D’après l’œuvre d’Arlette Cousture

Mise en scène :Yvon Bilodeau

Paroles et musique :Michel Rivard

Développement artistique :Daniel Roussel

Assistance à la mise en scène :Nadia Bélanger

Décors :Robert B. Breton et Martin Ferland (Prisme 3)

Costumes : Suzanne Harel

Éclairage :Claude Accolas

Chorégraphie :Geneviève Dorion-Coupal

Images et son : Erick Villeneuve (Novalux)

Accessoires :  Alain Jenkins

Perruques : Rachel Tremblay

Maquillage et coiffure :  Jean Bégin

Arrangements musicaux : Flybin Band

Sonorisation :  Martin Plumo Lessard

Harmonies musicales : Lana Carbonneau

 

Crédit photos : Maxime Godin-Monat