Pierre Hébert

 

Pierre Hébert

C’est à la salle Albert-Rousseau que Pierre Hébert a présenté la première de son one-man show à Québec, mercredi le 23 novembre dernier.

Pierre Hébert est un jeune humoriste qui a été la révélation du Festival Juste pour rire en 2008 grâce à son populaire personnage de Renaud « C’est vendredi, on fait l’amour ». Connu aussi grâce au succès de l’émission Vrak la vie diffusée à Vrak.tv, et à son émission Remise à neuf  sur V télé,  il n’est pas surprenant de voir une majorité d’adolescents et de jeunes adultes dans la salle. Dès la levée du rideau, les chauds applaudissements et les sifflements se sont fait aller, démontrant que son public était gagné d’avance. On avait vraiment hâte de voir son premier spectacle.

D’emblée, Pierre débute son spectacle en expliquant que dans la vie, il est un grand tata bien assumé. Il adore jouer des tours (et dites-vous bien que le public se fait prendre à son jeu à un moment donné durant le spectacle) et lorsqu’il se sent mal à l’aise dans une situation (maladie, funérailles…) il réagit en faisant des blagues de mauvais goût, comme un vrai tata. Comment alors ne pas tomber sous le charme d’un homme qui s’assume ainsi pleinement?

Pierre Hébert est très à l’aise sur scène. Il s’adresse au public avec aisance et il s’approprie la scène au complet, s’y promenant de long en large, et n’hésitant pas à nous faire des mimiques pour bien nous faire rire de ses gags. Il a une facilité étonnante à imiter une femme qui se tord de rire. Son numéro à l’hôpital, alors que Pierre se retrouve dans une fâcheuse situation qui nécessitera une circoncision, est hilarant.

Pierre Hébert

Ses numéros, sont pour la plupart des anecdotes qu’il nous raconte sur sa vie, celle de ses parents, de sa grand-mère, de sa blonde, de son frère. On comprend rapidement que son sens de l’humour et sa manie de jouer des tours lui vient sûrement de sa grand-mère, qui, à 80 ans, se régale de films pornos, selon ses dires. Mais son numéro le plus réussi à mon avis, est celui où il raconte en détail le tour que lui et son frère ont joué à une dame au IGA pour un concours de 500 $ en argent. J’en avais les larmes aux yeux. Ajoutez à cela la blague qu’il a faite à sa mère lorsqu’il lui a donné en cadeau un cadre numérique, et on comprend qu’il est un vrai grand tata.

J’adore également son numéro sur la drogue et comment on pourrait faire pour dissuader un jeune d’en prendre. C’est à mon avis très efficace. Mais sa publicité pour l’alcool au volant, bien que je l’aie déjà entendu avant, demeure pour moi, un classique.

À plusieurs occasions, il effrite l’égo des filles sur son passage, en parlant de leur conduite au volant « Elles conduisent mieux que les hommes, mais elles ne savent pas où elles vont », mais surtout en racontant comment cela se passe dans les soupers de filles. En voyant les réactions dans la salle, on sent qu’il a touché en plein dans le mille avec sa caricature.

En deuxième partie de spectacle, c’est avec le personnage de Renaud « C’est vendredi, on fait l’amour » que la côte XXX aurait pu être attribué au spectacle. J’imagine qu’il aurait dû y avoir un avertissement avant l’entracte que cette portion du spectacle ne pourrait peut-être pas convenir aux enfants de moins de 12 ans. Ce n’est qu’après le numéro que Pierre s’est informé s’il y avait des enfants dans la salle… eh oui! Une fillette de 9 ans.Ouch !  En fait, c’est avec un sondage sur les pratiques sexuelles des gens que Renaud a entamé la deuxième partie. Tout y est passé, de la masturbation, aux femmes-fontaines, d’orgasme aux pets de «nounes ». Bref, disons qu’il y a eu peu de gens qui ont répondu au sondage, mais on peut dire qu’on s’est vraiment bidonné.

Pierre Hébert

Et comme tout bon spectacle d’humour, il y a un moment plus émouvant en deuxième partie, qui, accompagné d’une musique d’André Gagnon, risque de vous attirer une larme ou deux.

Au niveau du décor et des éclairages, je me suis un peu demandé à quoi ils servaient. Honnêtement, je n’ai pas compris le concept. 7 rangées de néons, style intérieurs d’un grille-pain qui changent de couleur au besoin et des feuilles de métal en arrière, comme si justement on avait démantibulé des grille-pain géants pour y accrocher les morceaux un peu partout en arrière-plan. Cela n’a rien ajouté, ni enlevé au spectacle en soi, mais je n’ai juste pas compris.

En résumé, Pierre Hébert, ce grand tata d’humoriste nous fait rire en titi!

Pour ceux qui l’auraient manqué, Pierre Hébert revient àla Salle Albert- Rousseau le 18 avril 2012

Pour la suite de sa tournée :

9 décembre Lachine – 27 janvier Châteauguay

31 janvier Terrebonne – 2 février St-Hyacinthe

21 février Ville-Marie – 22 février Rouyn-Noranda

23 février Amos – 2 mars Sherbrooke

9 et 10 mars Gésu MTL

15 mars L’Assomption – 23 mars St-Jean-sur-Richelieu

24 mars Trois-Rivières –  5 Avril Brossard

18 avril Québec  – 28 avril Montmagny

1er juin Boucherville –  8 juin Joliette

 

Mise en scène de Joseph Saint-Gelais
Textes de Pierre Hébert, Francis Grenier, Pascal Mailloux

Scritp-édition :  François Avard

Décors : Martin Gilbert

Éclairages : Claude Cournoyer

Musique : Maxime Lafleur et Martin Courcy

Costumes : Bruno St-Gelais

 http://www.sallealbertrousseau.com/

 http://www.pierrehebert.ca/

 crédit photos  : Claude Ouellet