LES REVENANTS LANCENT BÊTES LUMINEUSES

un tout premier album à paraître le 7 février prochain sur étiquette C4.
un tout premier album à paraître le 7 février prochain sur étiquette C4.

Au terme d’une année écoulée à arpenter les scènes et les souterrains et à défricher les terres musicales de l’Amérique d’hier à aujourd’hui en quête de racines à s’approprier, le groupe Les Revenants s’apprête enfin à donner suite à son prisé Premier EP avec Bêtes lumineuses, un tout premier album à paraître le 7 février prochain sur étiquette C4.

Enfanté en huit clos dans les boisés reculés des Bois-Francs, enregistré à Montréal avec la collaboration de Jocelyn Gagné (Buddy McNeil & the Magic Mirrors) à la prise de son, Ryan Battistuzzi (Malajube) au mixage, Francis Beaulieu (Pierre Lapointe) et François Régis-Pagé (We Are Wolves) au matriçage, Bêtes Lumineuses — en référence au mythique documentaire du réalisateur québécois Pierre Perrault —, met à jour les destins embrumés de quatre garçons devenus hommes, sans histoire. Album folk rock en cinérama, le 14 titres, fantastique épopée d’une américanité francophone revendiquée à grands coups de pédales fuzz et reverb, oscille entre ballades épiques, instrumentales psychédéliques et refrains dansants martelés. De la « Moriconnienne » Puisque tu m’appelles par mon nom, pièce d’ouverture, à Vers l’Épiphanie, clôture atmosphérique, une route se dessine, sillonnant forêts et villes, empruntant pentes abruptes et lignes droites pour aboutir, dans un moment de grâce, face au soleil épuisé de l’aube par un lendemain de nuit folle.

Perdus quelque part entre le western spaghetti et les Nuggets psychédéliques, entre Bo Diddley et pédales de fuzz, entre chambres d’écho et country des Appalaches… Les Revenants sont les fils bâtards des musiques de la terre d’Amérique, marqués par la sainte mélancolie du quêteux, lunatiques comme l’enfant fleur, désobéissants dans le garage et solennels comme l’homme sans nom.

Formé de Roland Bréard (contrebasse et chant), Jonathan Fecteau (guitare, Frédéric Lamoureux (batterie et percussions) et Jimmy Beaudoin (guitare et chant), le groupe faisait paraître en 2010 un tout premier enregistrement, le bien nommé Premier EP, un cinq titres qui, étonnant, retiendrait l’attention d’une presse et d’un public en mal de réverbérations et d’américanité francophone.

Nommé au dernier GAMIQ dans la catégorie Nouvel artiste au plus grand potentiel, Les Revenants ont notamment pris part, en 2010, au Coup de Grâce musical de Saint-Prime, aux FrancoFolies de Montréal, au Festival de musique émergente d’Abitibi-Témiscamingue — où on l’a par ailleurs comparé aux vétérans The Sadies —, ainsi qu’au Festival folk de Québec.

Sur les planches, le groupe prend plaisir à bercer l’auditoire de mélodies folk flottantes avant de lui asséner, sans prévenir, une décharge électrique digne du plus mal éclairé des garages. À l’aise entre deux chaises, disciple de Gram Parsons et Michel Faubert, pas tout à fait country mais définitivement roots, mélancolique et rock’n’roll, électrique et cinématographique, le quatuor est d’ailleurs reconnu pour ses performances fébriles, longues et inoubliables nuits de cowboys…