Tous les corps naissent étrangers

Tous les coprs naissent étrangers

Quelle belle trouvaille ! Une littérature d’envergure. Hugo Léger, dans Tous les corps aissent étrangers, nous offre un immense cadeau que nous trouvons trop rarement dans la littérature contemporaine. Le lecteur est amené dans l’univers du riche et indépendant  Jean-cques Darrieux. Ce dernier, nous livre un regard sans compromis et sans compromissions sur une certaine façon de voir les choses de la vie. Son sens de l’humour, fin et ciselé comme un bijou, réjoui et fait sourire le lecteur du bout des yeux. Pour Jean-Jacques Darrieux, ce qui ne provient pas de la raison n’existe pas. Sauf pour une chose. Sauf pour une personne qui n’en est presque pas une. Son fils Philippe qui est à la fois brisure et trait d’union.

La famille ne signifie rien, car pour lui : « Ce n’est pas parce qu’on a baigné dans le même utérus qu’on doit se sécher avec la même serviette. » Il en va de même avec l’ensemble des gens qui l’entourent.Un roman qui devrait marquer le monde de la littérature québécoise  tant par son fond que par sa forme.

Bravo ! Mille fois bravo !!!

 

Jean-Jacques Darrieux est un homme dont la réussite sociale est indéniable. Il a laissé loin derrière lui ses origines modestes et sa famille dysfonctionnelle. Il a connu la gloire, en tant que présentateur de nouvelles télévisées, et il est maintenant le président d’un important cabinet de relations publiques, le Cabinet Victoria. Il aime l’argent, et il en a beaucoup. Il n’a pas d’amis, il est vrai, mais il a des relations et il est membre de deux C. A. Il n’a plus d’épouse, mais il a une maîtresse qui a de la classe et qu’il apprécie. Il y a pourtant une faille dans sa vie, une imperfection qui échappe à son contrôle et dont il ne parle à personne: son fils de seize ans, lourdement handicapé, est condamné à passer sa vie dans un lit d’hôpital et à mourir avant lui. Il ne deviendra jamais le Jean-Jacques amélioré que son père avait souhaité. Qui plus est, tout se lézarde dans la vie de Jean-Jacques Darrieux.

Mais la rédemption viendra peut-être… Grâce à son fils et à un corps de tambours et clairons.

Hugo Léger

 

Né à Montréal au siècle dernier, Hugo Léger a fait des mots un métier. Sociologue de formation, il a d’abord été journaliste, entre autres au Devoir et à L’actualité, avant de faire le saut en publicité, à titre de concepteur rédacteur. Il est aujourd’hui directeur de création chez Bos, une grande agence montréalaise.

 

Nombre de pages : 218

Prix suggéré : 22 $

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