Yves Lambert Trio lance un premier album

Yves Lambert Trio
Yves Lambert Trio

Le YVES LAMBERT TRIO né en 2010 lance un premier album éponyme. Épuré et festif, l’album aligne onze titres qui sont le fruit d’une chimie musicale rarement égalée dans la musique traditionnelle québécoise. Après la Bottine souriante et le Bébert Orchestra, Yves Lambert, avec ses complices Olivier Rondeau et Tommy Gauthier, livre un album où le « son » atteint une maestria peu commune et en affirmant une personnalité distinctive. Le trio démontre avec brio comment la musique traditionnelle d’ici ne cesse de se réinventer dans la modernité. Ceux qui suivent Lambert depuis ses débuts verront que l’artiste livre ici un album soigné, résultat de sa recherche musicale et de son engagement pour la musique d’ici.

Ce n’est pas parce qu’ils sont trois que le son y perd au change. Pas de place pour l’ennui! Les trois multi-instrumentistes multiplient les décibels comme s’ils étaient bien plus que trois. Magie du studio pensez-vous? Eh bien non! Si la tendance veut qu’on empile à l’enregistrement des effets impossibles à reproduire sur scène, ce qu’on entend sur l’album peut être reproduit en spectacle à 95 %. Et ce qui frappe à l’écoute, c’est la relecture musicale qui, tout en préservant avec intelligence l’âme du traditionnel, y insère des idées neuves sous des formes inattendues. Dans La Chanson du Capitaine Bernard par exemple, le son magnétique de la guitare électrique donne contre toute attente une couleur actuelle à cette chanson du XIXe et premier titre de l’opus. Suit Tous les chevaux qu’on mène au pas, paroles du poète et dramaturge Sylvain Rivière qu’Yves Lambert, qui a créé l’air, chante avec force en écho au Printemps Érable. La Suite pour Johnny Connoly, Les corps de métiers, Suite pour Keith Corrigan et La chanson du dédaigneux, révèlent toute la virtuosité du trio, son ingéniosité et sans perdre une seconde son goût pour la fête. Fiers de ses comparses, Lambert leur offre généreusement deux plages sur l’album. Un air de Kildare, est une turlutte composée par Tommy Gauthier et qu’il livre avec talent. On découvre aussi, dans Le goût de fleur, la voix chaude d’Olivier Rondeau qui signe également la musique de ce poème de Lawrence Lepage. Ce dernier a donné à Yves Lambert La chanson pour Félix (Le mal aimé) qui témoigne de leur riche collaboration depuis deux ans.

Les curieux qui prêteront l’oreille découvriront un travail d’orfèvre qui rend la musique traditionnelle accessible à un public plus large. YVES LAMBERT TRIO atteint ici un équilibre entre le festif, l’engagement politique, la musicalité et l’esprit de la musique traditionnelle. Dans le contexte actuel, cette musique essentielle à la survie de la culture québécoise n’est pas qu’une mémoire que réactualise ici le Trio puisqu’ils font place à des auteurs et compositeurs contemporains qui affirment l’identité québécoise et revendiquent une « québécité » passionnée et ouverte, et créative. C’est pourquoi YVES LAMBERT TRIO remporte ici son pari, celui de faire tomber les préjugés envers la musique traditionnelle et s’engager sur des pistes musicales encore peu empruntées


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