L’écrivain de la famille de Grégoire Delacourt

L’Écrivain de la famille

À sept ans, Édouard écrit son premier poème, quatre rimes pauvres qui vont le porter aux nues et faire de lui l’écrivain de la famille. Mais le destin que les autres vous choisissent n’est jamais tout à fait le bon…Avec grâce et délicatesse, Grégoire Delacourt nous conte une histoire simple, familiale, drôle et bouleversante.

Après avoir vu Grégoire Delacourt à Tout le monde en parle, faire la cour à Marie-Chantale Perron, être pince-sans-rire et affectionner l’autodérision, je me suis dit que je devais lire son premier roman, L’écrivain de la famille. Quelle bonne idée j’ai eue! Pour moi, ce petit livre de poche de 240 pages est un véritable rayon de soleil, une histoire familiale touchante et poétique qui m’a plu énormément. Je trouve juste dommage qu’il se termine si rapidement et que je doive attendre la sortie d’un prochain roman de cet auteur que j’affectionne beaucoup maintenant.

Dans cette histoire, Édouard, le narrateur, nous raconte sa vie par tranches de dix ans. Des années soixante-dix jusqu’à 2000, on revit avec lui sa dizaine, sa vingtaine et sa trentaine… Avec une enfance à Valenciennes, puis en pension, où il tentera à nouveau d’écrire, pour mériter une nouvelle fois l’admiration de ses parents, mais d’où il n’en ressortira que des graffitis sur les murs et un bac obtenu de justesse. Puis, une recherche de carrière en comptabilité, pour bifurquer en publicité qui lui amènera fortune et gloire, avec ses jeux de mots publicitaires, mais aussi un sentiment d’échec, face à ce premier roman qu’il tente de publier. À travers sa vie, on a également le destin de ses parents qui se jouent. L’un presque sourd, qu’il surnomme Dumbo, l’autre qui se doit de séduire pour se sentir encore jeune, qu’il appellera L’amante. Il y a aussi sa sœur qui recherche l’amour d’un homme, mais trouvera plutôt celui d’un enfant pour sa mère. Et son frère autiste, dont l’envie de s’envoler, lui fera déployer ses ailes pour un vol plané vers les cieux.

J’adore la manière dont Grégoire Delacourt nous présente ses personnages, nous raconte leurs vies. Toujours avec une poésie des mots, une plume imagée, une émotion vive, l’auteur sait nous rendre attachant tous ses personnages et avec une touche d’humour et un brin de nostalgie, il nous permet de nous évader et de revivre les 70, 80 et 90 et de réfléchir sur notre propre famille et nos propres souvenirs. Car en plus de ces beaux jeux de mots poétiques : «Il entreprit de ramasser les mots brisés sur le sol, salière, assiette, verre, broc, ramequin. Il les recollera, les mots éparpillés. Puis, il les rangera à leurs places premières, dans le bon ordre, pour en faire une phrase qui dit que tout va bien, que tout rentre dans l’ordre justement. Avec le temps, il tentera de cacher les cicatrices des mots. Il les poussera loin dans l’ombre du placard, jusqu’à l’oubli. », l’auteur fait souvent des références a ce qui a marqué la décennie, que ce soit en chanson, en livre, au cinéma ou en évènement international.

Et, ce que j’ai beaucoup aimé également, c’est la façon dont le narrateur nous parle. Par exemple, il reproduit les dialogues, mais sans respecter la forme des dialogues comme on est habitué de voir dans les livres. Voici une discussion dans la cuisine entre le père et la mère au sujet de l’avenir d’Édouard « L’heure était grave. L’heure était aux choix d’une vie. C’est bien beau d’avoir le bac Édouard, mais ça ne sert à rien. Tu dois faire des études. Ton père s’inquiète pour toi. Il ne peut pas te prendre au magasin. Je m’inquiète pour toi. Tu es fait pour écrire. Mais pas du tout, il est fait pour le droit, comme mon père. J’e te signale qu’écrire ne rapporte rien….» Également, j’aime quand le narrateur nous explique comment, en tant que publiciste, Édouard trouve des slogans pour tel ou tel autre produit, comme la fameuse campagne pour Cœur de Lion, ou Lutti (« Un Lutti d’offert, c’est un Lutti de perdu »).

Maintenant, je n’ai qu’une envie, celle de lire son prochain bouquin qui vient de sortir il n’y a pas si longtemps : La liste de mes envies, ce roman qui sera porté à l’écran en 2013, avec Didier Le Pêcheur comme scénariste et réalisateur et Clémentine Dabadie à la production.

Grégoire Delacourt

Né en 1960 à Valenciennes, Grégoire Delacourt est publicitaire. Très remarqué pour L’Écrivain de la famille, son premier roman, on lui doit aussi de fameuses campagnes pour Coeur de Lion, EDF, Apple, Lutti. Son plus récent roman, La liste de mes envies, est l’un des romans les plus appréciés de l’année 2012 en France et au Québec avec plus de 365 000 ex. vendus. L’auteur a été l’un des invités d’honneur du Salon du livre de Montréal.

240 pages

Prix : 11.95$

 

 

 

Ce roman a remporté plusieurs prix :

Prix Carrefour Savoir du premier roman 2011

Prix du premier roman Méo Camuzet 2011

Prix Marcel Pagnol 2011

Prix Rive Gauche à Paris 2011

Prix Coeur de France 2011

Édition Hachette Canada

http://www.hachette.qc.ca/fiche_produit.php?sku=3168549&s=&ss=&page=&sort=

http://www.editions-jclattes.fr/livre-l-ecrivain-de-la-famille-gregoire-delacourt-365126

En Livre de poche

http://www.livredepoche.com/lecrivain-de-la-famille-gregoire-delacourt-9782253168546

 

Un petit lien vers son site web http://www.gregoiredelacourt.com/

Pour commander ce livre, cliquer sur le lien suivant:

 

http://www.ruedeslibraires.com/livres/ecrivain-famille-268188.html/b60dde753f62d7b4179656d4a3c5b20c608225629b6870f1ba3bcfe42b3839c566ef5426e780b52e6e68bc63e3e6e5b9eb653d1823f96b85c0ac9e2978a416e8/?u=4850