
Avec Marie Laberge comme présidente d’honneur du Salon International du livre de Québec cette année, ainsi que le pays invité à l’honneur le Sénégal en plus d’une belle brochette variée d’auteurs québécois et d’un peu partout dans le monde, dont Alexandre Jardin, par exemple, on pouvait s’attendre à un bon achalandage de personnes lors de cet évènement entre le 9 et le 13 avril en 2014. Et ce fut le cas. En début de salon, ce fut surtout la place aux jeunes, durant la journée, avec les autobus scolaires qui arrivaient un après l’autre pour faire pétiller pendant quelques heures, les yeux de ces jeunes avec des spectacles, des rencontres mémorables (Géronimo Stilton, Annie Groovie, India Desjardins), la section bande dessinée et les animations de toutes sortes.
Pour les adultes, il y a naturellement eu un plus grand achalandage durant le week-end, que ce soit lors des tables rondes, des rencontres et discussions d’auteurs, des remises de prix et de bourses, des séances de signatures ou rencontres mémorables avec nos auteurs préférés. Plusieurs personnalités connues (Josélito Michaud, Christine Lamer, Dominique Bertrand, Jasmin Roy, Marcel Leboeuf, Louise Turcot) ont côtoyé des auteurs chevronnés (Dany Laferrière, Dominique Demers, Christine Brouillette, Patrick Senécal) et des auteurs moins connus, mais qui méritent tout autant qu’on les découvre.
Une lectrice que j’ai rencontrée lors de mon passage au Salon du livre vendredi me disait que pour elle, venir au Salon du livre de Québec, c’était l’opportunité de découvrir de nouveaux auteurs et de venir saluer et discuter avec les auteurs qu’elle affectionne. Elle dit qu’elle accroche d’abord avec une couverture qui l’intrigue, qui capte son regard, comme cela a été le cas avec les livres de Mylène Gilbert-Dumas. Par la suite, elle continue de suivre cet auteur, si elle sent des atomes crochus avec celui-ci lors de leur discussion. Donc, le Salon du livre, c’est l’endroit idéal pour faire des découvertes et des rencontres intéressantes.
Dans cet article, je vous parle des nouveautés du printemps, que je viens tout juste de recevoir et m’apprête à lire, ou qui sont à venir très bientôt et qui me font déjà saliver d’anticipation! Pour connaitre et lire sur mes 6 coups de coeur du Salon international du livre, cliquez sur ce lien :

Mylène Gilbert-Dumas (Détours sur la route de Compostelle)
Le mardi précédent le salon du livre, j’ai débuté la lecture du tout nouveau roman de Mylène Gilbert-Dumas, qui vient tout juste de sortir en magasin, Détours sur la route de Compostelle. En à peine deux jours, je l’ai lu et donc, je peux dire que c’est une nouveauté à lire absolument.
Est-ce que c’est en revenant d’aller faire la route de Compostelle (en 2007 et en 2010) que tu as eu l’idée de faire un roman de fiction sur le sujet? « Oui, en fait, la première fois que j’y suis allée, en 2007, c’était pour voir si j’étais capable le faire. Je suis restée une semaine, j’ai fait 100 km. Et là, je savais qu’il y avait du potentiel pour écrire un livre, mais je n’avais pas d’idée spécifique à ce moment-là. En 2010, j’y suis retournée et la deuxième journée, en sortant du ravin de Monistrol d’Allier, quand je suis arrivée en haut, je me suis assise sur un muret et là, toute l’histoire est montée en moi. J’ai sorti mon carnet et j’ai écrit le schéma de l’histoire au complet. Tout le reste de ce deuxième voyage, de 200 km, j’ai passé mon temps à ajouter des notes à mon carnet, à ajouter des anecdotes que je vivais ou des rencontres que j’ai faites. Il y a des personnages secondaires dans le livre qui sont des personnes que j’ai réellement rencontrées et qui ont leurs propres histoires qui s’intégraient bien dans ce que je racontais. Et je leur ai même envoyé le livre. Bien sûr, l’histoire de Mireille et sa famille c’est de la fiction, car je ne voulais pas juste faire un journal personnel, style carnet de notes de ma route de Compostelle. C’est plutôt plate à lire pour celui qui ne l’a pas vécu personnellement. Alors, c’est à travers la fiction que je fais avancer le lecteur sur le chemin de Compostelle.»
Sur ta page Facebook, on apprend que tu es allée deux fois dans la dernière année au Yukon pour écrire ta prochaine fiction. Peux-tu m’en parler un peu? « Cette fois-ci, je veux parler des mushers. Ce sont des personnes qui font du traineau à chiens. Je veux donc parler des femmes qui font des compétitions de traineau à chiens. On espère que ce sera prêt pour avril prochain. Ce livre devrait avoir environ 500 pages.»
Les droits de ton livre Yukonnaises ont été achetés par Gaëa films pour une adaptation cinématographique. Et tu as été embauchée pour en écrire le scénario en juillet l’an passé. Parle-moi de cette expérience. Et est-ce qu’on pourra voir le tout au cinéma bientôt? « J’ai beaucoup aimé cela. L’idée, c’est de prendre l’histoire, de la restructurer pour en faire un film. Il fallait que je sorte le squelette de ce livre, pour en faire quelque chose qui allait rentrer dans 2 heures de film. Prendre 360 pages bien denses et le transformer en 120 pages de 10 à 12 lignes par page, c’est tout un défi. Il y a donc des personnages qui ont disparu dans la version scénario. Malgré tout, le film ressemblera assez au livre, sauf pour une petite variante qui arrive vers la fin qui fait que la fin n’est pas exactement pareille. Maintenant, pour la suite des choses, le film va être déposé pour demande de financement à l’automne. Pour le reste, je n’ai pas de contrôle là-dessus.»
Également, les droits de ton roman L’escapade sans retour de Sophie Parent ont aussi été achetés et c’est Michel Poulette (Maïna de Dominique Demers) qui planche sur l’adaptation cinématographique. Peux-tu m’en parler? « Michel aurait bien voulu que je fasse le scénario de ce film aussi, mais comme je venais d’avoir ma bourse pour écrire mon 2e livre sur le Yukon (le livre sur les mushers), je n’étais plus disponible pour écrire le scénario. Alors, c’est lui qui le fait présentement. Je pense que le premier jet est fait même. Pour le reste, je n’en sais pas plus.»
Voici le lien vers le blogue de Mylène (la doyenne) et son acolyte Élisabeth (la sorcière)
http://myleneetelisabeth.blogspot.ca/
Voici les liens vers mon appréciation des livres de cette auteure fort appréciée :
Les deux saisons du faubourg
https://info-culture.biz/2013/04/02/les-deux-saisons-du-faubourg/
Yukonnaise
https://info-culture.biz/2012/04/17/yukonnaise-mylene-gilbert-dumas/
L’escapade sans retour de Sophie Parent
https://info-culture.biz/2011/04/04/lescapade-sans-retour-de-sophie-parent/

Patrick Senécal pour sa part, nous a préparé cette année une panoplie de nouveaux projets. Il y a d’abord un collectif de nouvelles dans le style polar Crimes à la Librairie aux éditions Druide, qui vient de sortir en magasin et dont Patrick a écrit un texte. Puis, un autre collectif de nouvelles aux éditions Québec-Amérique qui sort tout juste en magasin et dont je donnerai mon appréciation dans les prochains jours Des nouvelles du père, qui parle d’expériences de paternité par des hommes donc Patrick Senécal, avec son fils. Et naturellement, on attend le prochain et dernier tome de la série Malphas Tome 4 aux éditions À Lire qui devrait sortir à l’automne 2014. C’est justement de cela qu’il a parlé lors de la rencontre d’auteurs au Salon du livre de Québec. Voici un petit résumé de ce qu’il avait à dire :
Pourquoi avoir fait une série de livres cette fois-ci? « L’avantage de faire une série, c’est d’avoir une galerie de personnages, de les développer et les faire évoluer. Par exemple, dans le tome 4, il y a certains personnages que j’ai fait évoluer pour les amener vers autre chose qui n’était pas prévu pour eux au départ. Je les ai fait évoluer comme on dit. J’enviais les auteurs que je connais qui pouvaient faire cela avec leurs personnages, dans leurs séries. Et de faire une série dans l’horreur, c’est plus difficile que dans un autre style, car dans mes romans ça meurt pas mal et j’ai donc dû faire une série autre, pour que ça ne meure pas trop vite. De plus, d’explorer l’humour noir avec une dose de suspens et un peu d’horreur, je trouvais que c’était un bon mélange.»
Avec ce nouveau style d’écriture, un peu plus risqué, pour la série Malphas, avez-vous eu peur de perdre des lecteurs, qu’ils ne vous suivent pas dans cette nouvelle aventure? « J’avais un peu peur, car c’était tellement différent. Il y a surement des lecteurs qui n’ont pas aimé et n’ont pas embarqué, car ce n’est pas un style qui leur plait. Et il y en a qui me l’ont dit que le côté humoristique leur plaisait moins. Mais j’ai gagné de nouveaux lecteurs. Certains m’ont dit qu’ils avaient plutôt peur avec mes autres romans tandis que ceux-ci, vu que ça rit, ils réussissent à le lire et y trouvent leur compte. La morale de cela, c’est qu’il faut toujours écrire pour soi, pour se faire plaisir et on espère ensuite que les gens aimeront.»
Que pouvez-vous nous dire sur ce dernier tome qui s’en vient? « Tout ce que je peux dire c’est que depuis le début de la série, je sais comment cela va finir. Et je vous le dis, cela ne finira pas en queue de poisson, du style, et il se réveilla, tout cela n’était qu’un rêve. Non, non! Et tous les fils qui ont été laissés en suspend depuis le début, vont se rattacher ensemble à la fin.»
Finalement, selon son site FB, on peut lire qu’il y a aussi un projet de bande dessinée avec Tristan Demers, de l’humour absurde, baveux et noir, qui pourrait voir le jour à l’automne probablement. Également cet automne, un autre recueil de nouvelles, cette fois érotiques, sortira, avec une quinzaine d’auteurs, dont Patrick. Le recueil s’intitule NU.
Voici mon appréciation de certains des livres de Patrick Senécal : Quinze minutes s’intéresse à Johnny Net qui vend des concepts vidéo pour devenir une vedette sur YouTube, dans sa compagnie sise au 1er étage.
https://info-culture.biz/2013/01/25/quinze-minutes-lorpheon-de-patrick-senecal/
La série Malphas :
https://info-culture.biz/2011/10/31/malphas-le-cas-des-casiers-carnassiers/
https://info-culture.biz/2012/08/29/malphas-2-torture-luxure-et-lecture/
https://info-culture.biz/2013/08/23/ce-qui-se-passe-dans-la-cave-reste-dans-la-cave-tome-3-malphas/

Élizabeth Landry (hotesse de l’air tome 2 ),
Elizabeth Landry est agente de bord. Publiciste de formation, elle a étudié un an en Espagne et en a profité pour visiter plusieurs pays d’Europe. Elle a travaillé par la suite comme coopérante commerciale en Équateur. Elle écrit des articles sur ses découvertes dans son blogue : www.chroniqueshotessedelair.com
Après avoir dévoré le tome 1 de ses péripéties comme hôtesse de l’air, j’attends maintenant avec impatience la suite qui devrait sortir en mai 2014.
Que peut-on s’attendre du tome 2 «Le premier tome se termine alors qu’on veut savoir ce qui se passe avec John. Donc, le tome 2 débute alors que John est dans l’avion. Mais Scarlett va se demander si ça vaut la peine d’être avec John ou pas, car elle a beaucoup de principes. Dans le tome 2 aussi, on verra beaucoup plus d’action. Dans le tome 1, c’était des anecdotes un peu plus axées sur les passagers. Mais là, ce sera plus de l’action, à Punta Cana, dans un bar, et il y aura même un atterrissage d’urgence, un peu comme une de mes collègues a déjà vécu. J’ai même fait approuver par Robert Piché certains passages qui concernent le commandant, dans le cockpit. Je voulais que ce soit authentique. »
Comment est venue cette idée justement d’écrire ces deux romans, car au départ, vous écriviez des chroniques sur le web? « L’idée n’est pas venue de moi. Quand j’ai proposé à mon éditeur de faire des petites chroniques comme mon blogue, dans un livre, pour divertir et parler de mon métier, lui, m’a dit qu’il voulait que j’en fasse plus tôt un roman. Alors, j’ai relevé le défi. »
Et est-ce que cela va se terminer vraiment avec 2 livres, ou bien s’il pourrait y en avoir un troisième? « À la fin du deuxième tome, on est content. Ça peut se terminer ainsi. Mais il y a une ouverture sur un troisième si possible. On verra plus tard, selon la réponse du public… et j’aimerais continuer à parler de mon métier, des voyages. J’ai un projet même d’écrire un livre avec de bonnes adresses dans le monde. Avec tous les endroits que je vais avec mon travail, je finis par dénicher des endroits que j’adore et dont je retourne à chaque fois, un bon resto, un hôtel, un bar, un magasin. Je voudrais en faire profiter mon lectorat.»
Voici mon appréciation du premier volume :
L’Hôtesse de l’air tome 2 – L’atterrissage de Scarlett Lambert sera disponible en mai 2014.

Danièle Couture (Le chic le Choc et le chèque, tome 3)
Danièle Couture est sténographe de formation. Originaire de Victoriaville, elle a étudié les arts plastiques à l’Université du Québec à Trois-Rivières et à Montréal. Tout en travaillant dans le milieu juridique, elle s’est lancée dans ce projet d’écriture et rêve d’en faire une seconde carrière. Le Chic, le Chèque et le Choc est sa première trilogie.
Le tome 3 de sa trilogie vient à peine de sortir en magasin, alors pour ceux qui seraient intéressés à lire une belle trilogie, ce serait le temps parfait pour se procurer les 3 volumes.
C’est votre première incursion dans le domaine de l’écriture et pour se faire, vous vous êtes lancé dans une trilogie dès le départ. Pourquoi?« Ce n’était pas mon idée au départ. J’avais écrit seulement un livre. Quand je l’ai envoyé à la maison d’édition, mon éditrice m’a dit qu’elle l’aimait tellement qu’elle en voulait trois livres. Alors, elle m’a convaincu d’aller retourner écrire pour en faire 2 autres. C’est pour cela que dans le premier, on parle surtout de la relation entre Justine et Zib et que cela aurait pu se terminer ainsi. Puis dans le deuxième livre, on parle plus de Sarah, et là j’ai voulu ajouter une quatrième amie pour montrer la dimension de l’adultère, car c’est un sujet intéressant et très actuel. »
Et où trouvez-vous vos idées pour cette histoire? « Dans mon imagination, dans mon quotidien. Je vais au IGA et je me dis, tiens, je pourrais faire rencontrer Brigitte et son amant, au IGA. Puis, ce qui se passe au Mexique, par exemple, cela ressemble beaucoup à des choses que j’ai vécues, puisque je vais au Mexique tous les ans, alors je ramène mes anecdotes dans mes livres. »
Avez-vous d’autres idées de romans pour après? « Le prochain livre que je vais faire sera bien différent, parce que ce sera un essai. Par la suite, je ferais probablement un autre roman, d’amour, mais pas nécessairement de la chick lit. »
Voici mon appréciation des trois tomes de cette auteure :
https://info-culture.biz/2013/05/26/le-chic-le-cheque-et-le-choc-tome-1/
https://info-culture.biz/2014/04/08/le-chic-le-cheque-et-le-choc-tome-3-deux-mariages-et-un-divorce/
Nathalie Roy (La vie Sucrée de Juliette Gagnon)
Nathalie Roy nous a d’abord présenté une série en 4 tomes de la Vie épicée de Charlotte Lavigne. Alors que l’on croyait le style épuisé, voilà qu’elle récidive avec les aventures de la vie sucrée de Juliette Gagnon, qui sera nulle autre que la fille de Charlotte. Cette nouvelle trilogie verra le jour en mai 2014 avec le premier tome et on peut s’attendre à autant de bonheur à la lire que pour Charlotte, j’en suis certaine.